1272 OPHIDIENS PKOTEUOGLYPHESqui
nous ont servi à en établir les caractères, nous restons persuadís
qu'ils appartiennent réellement à une espèce distincte et constante.
PATRIE. Notre plus grand spécimen, que nous avons reçu du Mus é e de
Leyde, provient de Java, comme deux autres de taille très-diverse, le pins |
petit recueilli par MM. Qupy et Gaimard et l'autre par M. Diard. DeuJ
autres exemplaires ne portent pas l'indication de leur origine; L'un yl
un présent de M. Léclancher chirurgien de la Marine qui l'a donnjl
au Muséum en mars 18ii. Le dernier portele nom du si regrellaby
NaturalisteEydoux, qui l'a recueilli en Chine, dans le voyage de la Bonite,!
CoLonATioN. Cette espèce diffère absolument des trois autres que nousl
inscrivons ici. Elle a les plus grands rapports avec VAnnulaire, à tel poim I
que vue par le dos seulement, il serait impossible de,les distinguer, itiaisl
l'absence du collier prolongé sur la téle et le défaut de bandes, ou d'an-l
neaux complets autour du ventre sont de bons caractères spécifiques, tout|
en reconnaissant que vivants dans les mêmes lieux et étant d'ailleurs
formes si rapprochées, elles présentent aussi les plus grandes affinités sous |
le rapport des moeurs et des habitudes.
3. BONGARE ARQUÉ. Bungarus arcuatus. Nobis.
CARACTÈRES. Dessus du corps brun ou d'un gris terreux foncé |
dans toute sa longueur, divisé d'espace en espace par des denii-|
cercles très étroits d'écaillés blanches et réunies parallèlemeall
deux à deux.
DESCRIPTION.
Cette espèce ne nous parait pas avoir été décrite par les auteurs. Nonsl
avons sous les'yeux sept individus parfaitement semblables, excepté pour]
la teinte générale du dos et des flancs, qui est presque noire chez lun,[
tandis que cette teinte est très-pâle chez les autres. Tous ont le ventre j
pâle et sans taches.
Leur origine se trouve ainsi indiquée. L'un des plus grands individus,!
qui peut avoir un mètre de long, est du ISengale, il a été donné par le]
Musée de Leyde. Un autre des Indes-Orientales provient de Lesson;]
un troisième est originaire de Pondichéry d'où l'a rapporté BI. Bélanger; i
en est de même du quatrième dû à Leschenault. Un 5.® a été pris sutl
la côte du Malabar par M. Dussumier, ainsi que le dernier qui est le plus]
petit, quoiqu'il ait encore 0'", ^10 de long.
Certainement ces Serpents ont pu être confondus avec le Bongare Me»!
qui est de même pays, mais ils n'ont pas les couleurs et les taches si
COKOCËftQUÉS. G. BONGARE. 3 ET 4. 1273
Ibien représentées dans la figure que Russe! nous a donnée et qui s'est
Itrouvée copiée depuis par Shaw et Daudin. C'est à cette dernière qu'il
• faudra rapporter la Synonymie que nous allons donner dans la descrip-
Ition de l'espèce suivante.
Peut-être cependant, ce Serpent représente-t-il une variété du Bongare
h k u , car par leur conformation générale et par la disposition des plaques
Ide la tête, il y a des rapports assez nombreux entre ces deux espèces.
4. BONGARE BLEU. Bungarus coeruleus. Daudin.
(Boa lineata. Shaw).
CARACTÈRES. Corps d'un brun violàtre pourpré en dessus, por-
I t a n t sur la ligne moyenne et antérieure du dos de petites raies
I b l a n c h e s longitudinales et ensuite des lignes transversales de
| p o i u t s blancs arqués, plus ou moins rapprochées entre elles.
STNONYMIB. 1790. Boa lineata. Shaw. Gen. Zool. Tom. III,
|pl, 2 ,p. 336.
1799. Pseudoboa coerulea. Schneider. Hist. Amph, Fas. II
p, 284. ' '
1803. Bongare lieu. Daudin. Rept. T. V, p, 270, pl. 60 et 63.
|Copiées.
1804. Gedi paragoodoo. Russel. Serp. des Indes, pl. 1. Le
|Sew-Walaley, t. II, pl. 31, d'après M. Cantor.
1830. ? Aspidoclonion coeruleum. Wagler. Syst. p. 192, G. 87.
1S38. Bungarus Candidus. Cantor, Catal. p. 113.
DESCRIPTION.
Getto espèce, qui a été confondue par M. Schlegel, ou plutôt regardée
•comme une Variété du Scmi fasciatus de Kuhl , nous parait compléte-
Jmenl distincte^ C'est principalement d'après la planche de Russel et la
•descriplio» qu il en a donnée, que la plupart des auteurs en ont parlé.
I ^ous avons pu observer cinq individus de taille diverse. Tous présenlient
les mêmes caractères que ceux qui sont indiqués en titre de cet
jartiele. Il est vrai que tous ont le dos d'un brun foncé, mais Shaw dit
•aussi que ce Serpent est d'un bleu noirâtre Blackish blue. Schneider réiPète,
d'après Russel, que la couleur bleue se change en brun par l'effet
jilel'alcool. Daudin et Wagler ont aussi nommé cette espèce bleue, voilà
Ipourquoi nous l'avons ainsi désignée.
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