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1184 OPHIDIENS PROTÉROflLTPHES.
nous verrons que cette classification, quoique très-bonne alors,
était insuffisante.
M. F i t z i n g e r est de tous les Erpétologistes celui qui doik
paraît avoir le mieux distribué Jes genres dont il s'agit ici ei
familles naturelles ; aussi avons nous adopté à peu près les
divisions qu'il a proposées. Dans le sous-ordre des Serpenis
à dents venimeuses, qu'il nomme Chalinophidia, il établit
deux séries et cinq familles, les deux premières correspon.
dent justement au groupe dont nous nous occupons, celui ds
Protéroghjphes, ou Apistophides. Il les partage en deux familles
: la première comprend les Hydrophides ou Serpents
aquatiques , nos Platycerques, parmi lesquels sont le
Pélamides, Hydres, les Enliydres, les Hydrophides tíh
Platures. L'autre famille est celle des Serpents terrestres oi
Géophides , nos Conocerques tels que les Elaps, les Pseiià
laps, les Aspidoclonions ou Bongares et les Najas.
W a g l e r , dans son système des Amphibies, ne suit pas®
ordre naturel. Il commence l'énumération des genres par cem
que nous nommerons Hydrophiens, mais sans aucun c
indiqué d'avance. Viennent ensuite les Boas, les Pythons,
enfin tous les genres dont les espèces ont des dents venimeuses
cannelées ou perforées.
M. ScHLEGEL range les Serpents dont nous faisons l'histoire
parmi ceux qu'il nomme venimeux colubriformes ; etilei
présente ainsi les caractères (page 180), « Ils ressemblent am
« Couleuvres et ne s'en distinguent souvent, par d'autres si
<x gnes extérieurs que par la grosseur du museau. Ils ont
« tronc allongé; la queue courte, ramassée et conique; les
« yeux peu volumineux et à prunelle arrondie; les narines
« ouvertes et latérales ; leurs écailles sont grandes, en losan^
« ges et presque toujours lisses. Leur tête est révêtue
« plaques semblables à celles des Couleuvres dont la rostrale
« est assez développée, tandis que la frénale manque ordi-
« nairement. L'apppareil venimeux est moins développé
E N GENERAI,. 1185
« d'ordinaire; le maxillaire est plus long et armé souvent de
« dents placées derrière les crochets qui sont courts, mais
« forts et pourvus d'une fente qui réunit les orifices. Ces
(( Ophidiens habitent les contrées chaudes des deux mondes
(( et ne se trouvent pas en Europe. Ils ne forment que trois
1« genres : les Elaps, les Bongares et les Najas. »
La seconde famille est celle des Serpents de mer, dont l'auteur
donne un signalement très-étendu et comparatif avec
celui qui précède; mais comme il n'y place que le genre Hyirophis
et que cependant il y inscrit des espèces qui apparjtiennent
évidemment à d'autres genres, il a dû énumérer tou-
,es les particularités qui devaient être comprises dans les
;aractères généraux et laisser de côté, par conséquent, beauup
de modifications qu'il était cependant important de silaaler.
Nous en avons tenu compte, au contraire, et nous
¡nous en sommes servis comme de moyens propres à permetjtre
de distribuer ces Serpents de mer dans des genres diffé-
•ents.
M. le Prince Ch. B o n a p a r t e , dans le tableau qu'il a
¡publié en 18a0, adopte à peu près nos divisions, en étaiWissant
une tribu qu'il nomme V e n e n a t i , qu'il partage en
irois familles : — Hydridoe, Najidoe, yiperidoe.
Voici la marche que nous avons adoptée pour classer méiodiquement
les quinze genres qui semblent devoir être au-
|:jourd'hui rapportés au sous-ordre des Protéroglyphes. La I'jplupart ayant été, comme nous l'avons dit, établis par les
¡Naturalistes dont les travaux ont précédé les nôtres ; nous
avons pu heureusement nous dispenser d'en créer beaucoup
[de nouveaux. Cependant on trouvera dans cette distribution
plusieurs changements ou transpositions d'espèces d'un genre
I dans un autre. Les circonstances favorables dans lesquelles
nous a placé la direction de .la collection nombreuse de notre
muséum national, nous a permis d'étudier avec plus de détails,
et de vérifi&r les caractères des espèces que la plupart
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