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1 5 7 6 OPHIDIENS SOLÉNOflLYPHES.
server certaines particularités de conformation peu importantes,
qui auraient pu être considérées comme desimpies
notes propres à faire distinguer les espèces. Néanmoins,
comme ces genres et ces noms ont été proposés par les naturalistes
auxquels nous succédons, nous avons cru devoir les
adopter, et en effet, ils facilitent un peu l'étude de ce groupe.
Les deux premiers genres, que nous isolons ainsi artificiellement,
semblent se rapprocher des couleuvres, quand
on n'examine que le dessus de la tête, car cette région est
protégée en avant par des plaques ou des écussons; tandis
que la disposition la plus générale est l'absence de ces grandes
pièces cornées, remplacées chez les autres par de petites
écailles entuilées et non affrontées par leurs bords: Ces deux
genres sont les Acanthophides et les Péliades.
Les Péliades, en particulier, sont de véritables vipères; et,
dans les régions tempérées de l'Europe où nous vivons, ces
Serpents ont ét.é longtemps considérés comme le type de ce
groupe. Nous verrons bientôt, par la Synonymie de ce genre,
qu'il existe la plus grande confusion, au moins quant à la dénomination,
sur l'espèce particulière qui s'y rapporte. C'est à
Merrem que l'on en doit la première distinction, ainsi que le
nom qu'il a proposé pour distinguer cette espèce. Elle présente
beaucoup de variétés suivant l'âge, le sexe et peut-être les
localités où partout on lui donne le nom de Vipère,
Les Acanthophides sont aussi des Vipères qu'on n'a encore
observées que dans l'Océanie et sur divers points de l'Australie.
Les plaques de la tête, les lames sous-caudales ou
urostèges et la manière toute particulière dont la queue est
terminée par une épine, ont fourni à Daudin le moyen de
distinguer et de nommer ce genre auquel on n'a rapporté
qu'une ou deux espèces.
Les Vipères proprement dites, ou du moins le genre auquel
nous laissons ce nom, ont la tête couverte de petites écailles
placées en recouvrement et semblables à celles du reste du
VIPÉllIENS EN GÉNÉRAL. Ì577
corps , mais plus petites ; en outre, leurs narines sont situées
au devant et au dessous des yeux ; elles sont latérales.
Il en est de même des espèces du genre Céraste-, mais ici,
comme le nom l'indique, les sourcils sont surmontés d'une
saillie, plus ou moins solide, qui simule une sorte de corne
au dessus de l'oeil.
Les Echidnées sont aussi des Vipères des régions étrangères,
remarquables surtout par la situation insolite de l'ouverture
de leurs narines qui occupent la région supérieure de la tête
en avant et entre les yeux.
Enfin, les deux espèces du genre Echide , ressemblent aux
Acanthophides parce que le dessous de leur queue n'est protégé
que par des plaques ou des urostèges simples ou non divisées,
au moins dans une grande portion de sa longueur, et que le
dessus de la tête n'offre pas les grandes plaques ou lames polygones
qui caractérisent les Péliades et les Acanthophides.
' M. le Prince Charles Bonaparte a étudié, parmi les Reptiles
nouveaux du Musée de Leyde (Zool. society, proceed. 1849,
p. 145), un Vipérien inconnu à Paris et type d'un genre nouveau
qu'il nomme Chloroechis. Ce Serpent venimeux de la
Guinée, semblable aux Dendrophidiens par sa conformation
générale et par sa couleur verte , et qui passe sa vie sur les
arbres , montre , dit le Prince, que la nature se complait à
cacher sous la similitude des teintes les embûches d'un animal
détestable.
Nous avons été souvent témoins de la manière dont s'alimentent
les Crotales et les Trigonocéphales tenus en captivité
dans des cages où l'on peut les nourrir et les observer
à loisir. On a souvent beaucoup de peine, surtout
pendant le jour , à saisir le moment où ces Serpents se
décident à se jeter sur la proie , qui doit être nécessairement
vivante , lorsqu'on l'introduit dans leur loge.
D'abord la victime, par une sorte d'instinct et de terreur panique
, se tapit dans un coin et semble se refuser aux mouvc-
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