9 7 6 OPHIDIENS OPISTHOGLYPFLES.
La plaque pré-oculaire, quoique très élevée, ne se rabat pas en haut sur
la région sus-orbitaire ; elle est inoins étroite que l'inférieure, dont la base
présente comme un petit talon en arrière.
Les post-oculaires sont pentagonales; celle d'en bas est de moitié plus
courte que la supérieure.
On compte quatre squammes sur chaque tempe; deux fort développées,
surtout en longueur, et deui proportionnellement très petites, sub-losangiques;
la première des deux grandes, qui sont placées bout à bout, le long
de la plaque pariétale, repose sur les sixième et septième sus-labiales ; la
deuxième s'appuie sur les deux petites, dont l'une est el le-même soutenue
parla huitième sus-labiale et l'autre, par deux écailles superposées faisant
suite à cette dernière plaque de la lèvre supérieure.
Il n'y a effectivement que huit plaques sus-labiales de chaque côté ; la
pénultième est la plus dilatée de toutes ; la dernière l'est seulement un
peu moins que la sixième, à partir de laquelle les autres jusqu'à la première,
décroissent graduellement de grandeur. Quant à leur forme, voici
ce qu'on observe.
La première et la seconde représentent des trapèzes rectangles, de
même que la sixième et la huitième. La troisième est sub-rectangulaire et
la quatrième à peu près carrée, ainsi que la cinquième. La septième est
moins large en bas qu'en haut.
Les plaques qui revêtent la lèvre inférieure sont au nombre de neuf
paires; indépendamment de celle dite mentonnière, laquelle est petite et
en triangle sub-équilatéral. Nous n'avons point à les décrire, attendu
qu'elles n'offrent rien de particulier relativement à leurs dimensions et à
leur forme.
Les plaques sous-maxillaires postérieures, qui se touchent dans la première
moitié de leur longueur, s'écartent l'une de l'autre, dans la seconde,
à la manière des branches d'un x retourné.
Les écailles forment 21 rangées longitudinales au tronc, 4 à la queue.
! 2 gulaires; gastrostèges 160; 1 anale (divisée); 65 urostèges.
12 -t- 2
DESTS. Maxillaires: -——; Palatines 9, Ptérygoïdiennes, 22.
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CoLonATioN. Le tronc et les flancs ont cinq bandes longitudinales assez
élargies, trois noires entre deux grisâtres : elles parcourent, l'une toute la
région vertébrale, les deux autres les régions latérales du tronc et de la
queue. Un brun noirâtre colore uniformément le dessus et les côtés de la
tête, moins les lèvres cependant, qui sont d'un blanc jaune et dont chaque
plaque porte une tache noire. On voit un vestige de raie jaunâtre en avant
et en arrière de l'oeil.
PLATYRHINIENS. G. CERBÈRE. 97 7
Le dessous de la tête, celui de la queue et le ventre sont ornés de taches
noires, symétriquement disposées sur un fond d'une teinte blanche chez
le sujet conservé dans l'alcool que nous avons maintenant sous les
yeux; mais qui, bien probablement, était jaune pcndant|la vie de l'animal.
Quelques unes de ces taches ressemblent à de petits points : ce sont celles
qui sont déposées une à une sur les squammes gulaires et au sommet des
gastrostèges. D'autres, beaucoup plus dilatées, surtout transversalement,
et de figure sub-rectangulaire constituent deux séries qui s'étendent parallèlement
tout le long de la région abdominale. Sur les urostèges enfin, il
y a des taches en gouttelettes disposées deux par deux.
DIMENSIONS. Le premier exemplaire que nous ayons eu de cette espèce
avait le tronc environ trente-sept fois aussi long que large dans sa région
moyenne ; sa queue ne faisait pas tout-à-fait la cinquième partie de la
longueur totale, qui était de 0'"'Î58.
Tête, long. 0»022; Tronc, long. O^STG ; Queue, long. 0"160.
PATRIE. On ne sàvaitpas positivement quelle était l'origine de l'échantiU
ion type de cette espèce. Depuis nous en avons obtenu deux très-beaux exemplaires
qui nous ont été remis par M. Morelet en 1849, comme recueillis
par lui dans la province de Peten dans l'Amérique centrale, (République
de Guatemala).
V I . ' ' G E N R E . CERBÈRE. — CERBERUSii). Cu v i e r .
CARACTÈRES ESSENTIELS. SemUahles aux Homalopsides par
leslécailles carénées; mais le derrière de la tête sans plaques pa
riétales ; les autres plaques petites et rapprochées du museau.
CARACTÈRES NATURELS. Museau large sans tentacules; pas
de plaques pariétales ; mais les sept autres écussons sus-céphaliques
ordinaires plus petits; plaque frontale souvent imparfaite;
une seule paire de nasales réunies et offrant chacune
une scissure au-dessous de l'orifice des narines ; une plaque
frênaie ; une ou deux pré-oculaires , et les sous-oculaires ;
(1) Ksp^Epoî , qui dévore. Nom mythologique du chien à trois têtes
commis h la garde des enfers et du palais de Pluton.
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