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bouche Macrostomata. Ils ont des dents mandibulaires simples
et lisses, en même temps que des dents palatines ; mais ils
n'ont pas d'inter-maxillaires antérieures, improprement dites
incisives, comme en offrent les Pythons ; et en espèces dont
les dents sus-maxillaires sont sillonnées ou à rainure, mais
non perforées dans leur longueur, comme on les trouve dans nos
Solénoglyphes ou Thanatophides, qu'il désigne sous le nom
à'Holochalina (1), ou dont toutes les dents sus-maxillaires
sont vénéneuses. Dans les deux autres familles, proposée par
M. Müller, les dents cannelées, ou les crochets sillonnés, sont
accompagnées d'autres dents lisses ; mais dans l'une de ces
familles, qu'il désigne sous le nom à'Antioclialina, l'auteur a
voulu exprimer que ces dents venimeuses sont sitaiées en
avant d'autres crochets qui sont lisses.
Dans la troisième famille établie par M. Müller, sont'compris
les Serpents auxquels est consacré le présent chapitre.
On retrouve ici les mêmes dents cannelées, mais elles sont
situées en arrière des autres crochets sus-maxillaires et il les
désigne sous le nom de Ampliibola, pour indiquer que ces
dents venimeuses sont situées en sens inverse (controversm).
Il nomme, comme devant être rapportés à cette famille,
quelques uns des genres dans lesquels cette disposition des
dents avait été déjà signalée tels que ceux des Dryophis, Bipsas,
Homalopsis. Ces trois genres sont les seuls qu'il ait inscrits
dans cette division.
M. SCHLEGEL n'a pas cru devoir adopter cet arrangement
systématique dans son Essai sur la physiononde des Serpents
publiée en i857 (2), quoiqu'il ait bien connu bs observations
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(1) XÍÍAÍVÍ;, dents qui servent à retenir le mors dansles chevaux et de
entièrement. Ce nom, comme on le voit, n'indiqiait pas que toutes
ces dents étaient vénénifères; mais seulement quMles étaient plus
longues.
(a) Yoir sa note insérée dans letdfne 1", page 27 de l'ouvrage cité.
e n GÉfîÉKAL. 79 1
foites précédemment, mais il ne les regardait pas comme assez
' concluantes pour ranger ces espèces dans la tribu des races
venimeuses.
Nous avons prouvé plus haut que M. Duvernoy avait parfaitement
reconnu la structure des dents vénéniques antérieures
dans nos Protéroglyphes et très-positivement la même
analogie dans les glandes postérieures, ainsi que dans les canaux
excréteurs particuliers qui aboutissent à la base ou à l'origine
des cannelures dans nos Opisthoglyphes.
Ces deux sortes de crochets à rainure ne diffèrent donc que
par leur insertion ou par leur situation respective. Ils varient
pour la place qu'ils occupent sur la longueur de l'os susmaxillaire,
tantôt en avant, tantôt en arrière, mais toujours
dans une cavité creusée pour recevoir les germes de ces pièces
osseuses de remplacement ou supplémentaires, dont l'indispensable
nécessité se trouve ainsi confirmée. Nous avons également
expliqué pourquoi la première morsure, la piqûre ou les
plaies, produites par ces dents étaient généralement moins pernicieuses
chez ces derniers Serpents, parce que la capacité de
leur bouche, étant relativement fort petite, ne pouvait admettre
que des animaux d'un diamètre assez exigu et qui devaient
être pour ainsi dire calibrés d'avance, puisque l'inoculation
virulente ne peut réellement avoir lieu que lorsque la
proie est parvenue très en arrière et à l'entrée de l'oesophage.
Pour terminer l'historique des classifications proposées dans
ces derniers temps, dans cette section de l'ordre des Ophidiens,
nous devons dire que le Prince Charles-Lucien BONAPARTE
a publié en 1830 un tableau ou Conspectus en latin du
système qu'il a adopté.
Pour lui,les Reptiles appartiennent à deux classes d'animaux
vertébrés qu'il désigne l'une comme celle des Reptiles proprement
dits, et l'autre comme classe des Amphibies, à l'exemple
de plusieurs naturalistes.
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