11Ö2 OPnißlEJNS OPlSTHOGLYPHES.
Dll'SADIENS. G. DIPSADK. 7. 1155
deux Serpents sont identiques, ayant vu, dit-il, des Couleuvres de Natterer
presque lisses. Selon toute probabilité, cependant, la ressemblance du
système de coloration aura été la cause de la méprise de l'illustre voyageur,
car, si l'on lient compte de tout ce qui peut servir à distinguer l'un de
l'autre deux animaux qui ont entre eux beaucoup de rapport au premier
aspect,-on arrive, par un examen attentif, à saisir certaines différences
importantes.
On a la preuve de l'analogie du système de coloration par la diagnose
suivante de Wagler qui, étant fondée sur cette seule considération, pourrait
aussi bien convenir à la Très-ponctuée et à la Bipsade de Naîtmr.
« Brunâtre €n dessus ; quelques écailles bordées de brun-noirâtre ; s u t
chaque côté du tronc, une ligne obscure ; régions inférieures d'un blanc
jaunâtre, couvertes d'une multitude de très-petits points et parcourues p a t
deux raies géminées. »
FORMES. Relativement à la conformation générale, il n'y a pas non plus
de différences importantes à signaler ; seulement, la Couleuvre dont il s'agit
ici semble rester un peu plus petite.
La queue, au contraire, comme M. Schlegel le fait remarquer avecraison,
est proportionnellement plus allongée et égale presque le tiers de la
longueur totale, au lieu de n'en atteindre que le quart, comme chez la
Bipsade de Natterer.
" l ) e plus, l'oeil de la Très-ponctuée est positivement moins grand.
ECAILLCUE. La frontale moyenne est plus allongée ici, que chez l'espèce
précédente et l'on y retrouve les mômes particularités relatives aux plaques
et aux écailles de la téte.
Les écailles qui sont lisses et peut-être un peu moins lancéolées soni
disposées non pas sur 19, mais sur 17 rangées longitudinales.
Gastrosièges : 137-144 ; l'anale est simple et non pas double ; urostèges;
83-94 paires.
DENTS Maxillaires ; palatines 13 ; ptérygoïdiennes 24. Ces dernières
s'étendent au-delà du niveau du trou occipital.
PARTicutAKiTÉs osTÉoioGiQUES. Le fait important à noter c'est que le
cercle orbitaire est un peu moins grand que celui de la Dipsade de MCOLORATION.
Deux différences qu'il faut encore signaler en finissant cette
description comparative des cinquième et sixième espèces du genre Dipsade,
sont;l° la teinte généralement plus claire de la Très-ponctuer,
ao -l'Ibsence, sur la ligne médiane du dos, de la bande blanchâtre interrompue,
qui se voit plus ou moins distinctement sur presque toutes les
Dipsadcs de Kälterer. Du reste, par la présence des petites linéoles noires
ui b o rdent un plus ou moins grand nombre d'écailles et surtout par la
I s p o s t i o n des nombreuses mouchetures des régions inférieures, il y a la
plus grande analogie.
DIMENSIONS. Notre plus grand sujet est long de 0",59.
Téte et Tronc, 0™,39; Queue, 0"",20.
PATBIE. Ce Serpent, comme l'autre, est originaire de l'Amérique du sud;
niais on le trouve plus au nord et môme jusque dans la Guyane. Nous en
avons un exemplaire de Cayenne dû à M. Leprieur. On en a reçu de
Taulier, qui l'a trouvé au Brésil et d'autres échantillons du continent méridional
du Nouveau-Monde, mais sans indication précise de provenance.
Ce Serpent, dit Wagler, n'est pas rare aux environs de la ville de Bahia.
7. DIPSADE DOUBLE-FRÉNALE.
Dipsas M-scutata. Nobis.
CARACTÈRES, Corps comprimé ; doux frênaies ; museau plat et
large, à narines terminales ; sur la tête, deux chevrons emboîtés;
l'an foncé, l'autre clair ; sur toute la longueur du dos et de la
queue, de grandes taches foncées transversales, bordées de blanc
jaunâtre, avec de petits espaces de la même teinte dans leur
milieu.
DESCRIPTION.
Cette espèce appartient, au premier groupe des Dipsades, réunissant
celles qui ont le tronc comprimé. Au premier abord, par son système de
coloration, ce Serpent paraît avoir de la ressemblance avec les exemplaires
de la troisième variété de la Dipsade annelée et qui, comme lui, sont originaires
de l'Amérique du Nord et, en particulier, du Mexique. Si cependant,
on l'examine avec soin, on voit des différences très-importantes, qui
l'éloignent non seulement de cette dernière espèce, mais de toutes celles
que le g e n r e renferme. Ainsi, cette Dipsade est la seule à double frênaie,
à narines terminales, et enfin, le museau est plus large et plus oblus.
La tète est assez distincte du tronc. Les yeux sont grands et à pupille
verticale. La queue est courte et peu robuste.
ECAUXCRE. La rostrale, très-large à sa base, peu élevée, remonte un peu
sur le museau. La frontale moyenne est large. Les pariétales de petites dimensions
sont tout-à-fait arrondies à leur bord postérieur et forment, par
leur réunion , une sorte de demi-disque à convexité postérieure.
Au-dessus de la troisième sus-labiale, une petite plaque supplémentaire;
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