OPHXDIEIVS SOLÉnOGLïPHES.
la bande transversale de la téte se fait encore remarquer, mais e'esl une
raie noire en avant des yeux et non une bande jaune. On se rend compte
aussi de la manière lûche dont les écailles sont entuilées. Linnoeus dit
même que le Serpent les secoue, les agite et change ainsi de couleur.
(Squamce laxoe, carimtoe, qms agitando excuHt ' hinc color varius).
PATHIE. Comme nous l'avons dit, cette Echidnée habite l'ouest et le sud
de l'Afrique dans la Sénégambie et au Cap de Bonne-Espérance. C'est une
très-grande espèce, car on a recueilli des individus qui avaient atteint plus
d,'an mètre.
Le plus grand que nous possédions a une longueur de ln.,22 ; ainsi répartis
: Té(e et Tronc, i"',07; Queue,
2. ÉCHIDNÉE DU GABON. Echidna Gabonica. Nobis.
(ATLAS, pl. 80 bis).
CARACTÈRES. Tête volumineuse, déprimée, très-large en arr
i è r e , à museau court et obtus, saillant à la par t i e moyenne entre
l e s nar ines qui sont t.-ès-rapprochées et présentant dans ce point
d e u x grandes écailles très-voisines l'une de l 'autre, fortement
c a r é n é e s et comme épineuses; sur la tête, une ligne noire long
i t u d i n a l e , et sur le dos, des taches allongées, en parallélog
r a m m e s .
DESCRIPTION.
FORMES. Le tronc est volumineux, relativement à salongueur ; la queue
est robuste et terminée par un aiguillon à quatre angles.
L a téte est très-distincte du tronc, et son étendue transversale en arr
i è r e est si considérable, que dans ce point, elle est presque aussi large
qu'elle est longue. Le museau est élargi et obtus ; il est comme coupé carrément.
De même que chez TÉchidnée Heurtante, les narines sont complètement
verticales. Les yeux sont obliquement dirigés en haut; la pupille
est oblongue de haut en bas.
EcAiLtunE. La plaque rostrale estr très-large et fort basse, car elle
n'est pas plus haute que les sus-labiales entre lesquelles elle est placée.
La particularité la plus remarquable de l'écaillure de la tête, consiste
dans la présence des deux lames cornées épineuses, signalées dans la diagnose.
Elles laissent entre elles un petit sillon. Elles sont situées au milieu
d'une multitude de petites écailles lisses, mais au-delà des yeux, les écailles
font carénées.
VIPÉnlENS. G. ÉCUIDNÉE. 2. 1429
Derrière chaque oeil, on voit un enfoncement considérable qui se prolonge
jusque vers les plaques sus-labiales, dont le nombre, comme chez
les autres Serpents de ce groupe, est beaucoup plus considérable qu'il ne
l'est dans les espèces non venimeuses. On en compte ici quatorze de chaque
côlé.
Les écailles du tronc sont faiblement carénées et fortement imbriquées;
elles sont disposées sur i l rangées longitudinales. On compte 13i gastrostèges,
1 anale et 30 uroslèges en rang double, mais les quatre premières,
les plus voisines du cloaque, sont simples.
Cor,OKATioN. L'acquisition toute récente que la Ménagerie du Muséum
a faite d'un magnifique individu recueilli sur la côté du Gabon, nous permet
de donner de ses couleurs une description beaucoup plus exacte
qu'elle ne le serait, si l'on ne pouvait les connaître que d'après les peaux
envoyées de la même localité par M. Aubry-Lecomte. Quoique ces dépouilles
soient en fort bon état de conservation, la teinte générale est
nn peu altérée.
En voici les particularités les plus remarquables, d'après le spécimen
vivant dont un dessin fait par JI. Chazal va enrichir la belle collection de
vélins que possède la Bibliothèque du Muséum.
La teinte générale est un brun rougeâtre velouté, formant sur les flancs
de grandes taches presque ovalaires ou plutôt losangiques à angles arrondis
et dont le diamètre le plus long est vertical. Elles sont entourées par
une teinte d'un brun légèrement verdât re, qui, se plaçant entre les espaces
que laissent entre elles , en haut et en bas, les taches dont il vient d'être
question , forme d'autres taches angulaires unies par leurs sommets. Celles
de ces dernières, qui sont inférieures, sont bordées dans leur pourtour supérieur
par une ligne sinueuse blanche très-fine. Sur la surface même des
supérieures, en remarque un large chevron d'une teinte violacée, parcouru
par une ligne sinueuse blanche. Ce chevron atteint par son sommet
la ligne médiane et touche à celui du côté opposé. Au sinus de chacun de
ces chevrons correspond l'extrémité supérieure de chacune des grandes
taches en losanges.
Sur la ligne médiane du dos , il y a une série de longues taches en parallélogramme
allongé très-régulier; elles sont de la teinte rougeâtre des
taches losangiques.
A l'extrémité antérieure et à l'extrémité postérieure de chacune de ces
taches en parallélogramme, il y en aune autre angulaire, dont la base
touche à cette longue tache et dont le sommet correspond à celui d'une
tache angulaire semblable, qui s'appuie également par sa base sur la tache
en parallélogramme qui vient après. Il résulte de cette disposition qu'on
-AJaii.