1280 OPHIDIENS PROTÉBOGLYPHES.
Nous avons cru devoir entrer d'abord dans ces détails
historiques; pour nous disculper d'avance, si cela était né-|
cessaire, et en faisant connaître nos motifs, de n'avoir admis
dans le genre Naja qu'un certain nombre d'espèces, les seules
qui aient entre elles les plus grands rapports pour les formes,!
la structure et les habitudes.
Toutes ont été observées ou recueillies dans les contrées|
les plus chaudes et pour la plupart sous les climats voisinj
de ceux qui sont rapprochés de la ligne équatoriale awl
grandes Indes, en Asie, en Afrique et même peut-être!
en Australie. Les individus nombreux que possède
collection du Muséum ont pour origine indiquée sur lesbo-l
eaux qui les renferment: Ceylan, Siam, Java, Sumatra,
Malabar, les Philippines, le Bengale, Calcutta, Pondicliény
la côte de Coromandel, la Chine, l'Egypte, le Cap, Mogador,
le Sénégal, la Guinée,
D'autres sont signalés comme provenant du Brésil, èj
Pérou, de la Nouvelle-Hollande, mais ces indications ne s
pas certaines.
Jusqu'ici cependant, ces espèces semblent se réduire auxl
deux qui sont célèbres dans ce genre, l'une est la Fijornij
lunettes des Indiens, Cobra de capeîlo et l'autre VHaje
Egyptiens que l'on croit être le véritable Aspic des anciens, |
Les principales espèces et variétés, ou du moins les Najas
dont nous avons le plus grand nombre d'individus, ont le dessus
du tronc d'une couleur brune ou fauve, avec le ventre
plus pâle; quelquefois avec des taches ou des plaques brunes]
ou noires.
La tête semblable, au reste, à celles de toutes les couleuvres
, est revêtue de très-grandes plaques, avec un écusson |
possède les modèles des planches de l'ouvrage sur l'Egypte eslsurle
point de s'enrichir d'une nouvelle figure très-exacte faite d'après ud de!
Najas de notre ménagerie, par M. F. Bocourt qui a rendu avec beaucoui) |
de vérité les allures bizarres de ce curieux ophidien.
C0N0CERQÜES. G. NAJA. 1281
Jccntral. La fente de la bouche est plus longue que dans les
Elaps; elle se relève en arrière et semble remonter vers la commissure.
Les écailles labiales sont larges, surtout les trois
bernières, celles qui sont au delà de l'oeil, ainsi que les deux
pemporales.
Il y a à la mâchoire supérieure des dents cannelées et de plus,
^ien certainement, deux ou trois crochets lisses en arrière.
Les écailles de la nuque sont grandes et se touchent ; elles
;oüt moins allongées et distribuées sur des lignes moins oblihues
que celles qui viennent ensuite. Celles-ci sont adhérentes,
U toute leur circonférence, à la peau dans l'épaisseur de labuelle
elles paraissent comme damasquinées, ce qui fait que lors-
[jueles téguments sont distendus dans la région du cou, on voit
äécailles s'écarter ou s'éloigner les unes des autres, formant
ainsi comme les mailles d'un réseau, rangées par ligne?
Ibliques en quinconce. Cette dilatation dépend de l'action
bue leur impriment les côtes subjacentes qui sont mues par des
nuscles'dont les faisceaux sont beaucoup plus développés que
Bans les autres Serpents et dont l'insertion, se faisant plus
loin du centre du mouvement, détermine une autre direction
bue sur les côtes ventrales qui suivent. Ces muscles sont cefcendant
les mêmes que ceux dont on a signalé la présence
Bans la plupart des autres Ophidiens. A la vérité, ils ont pris
Ici tant de volume et d'étendue que, par cela seul, ils impriment
aux côtes une action différente, en .constituant en appa-
•ence un appareil tout particulier. Nous les avons déjà indi-
[¡ués nous-mêmes (1). Ils ont été décrits et figurés par M.
Home (2) et Russe! (3) a reproduit ces détails à la fin de son
b a n d ouvrage, ainsi que Meckel (4).
• : :1.
{!) Erpétologie t. V I , p. 83-90-94, et Anatomie comparée de Cuvier, 1.1".
(2) Transactions phil. 1804, pag. 352. pl. 7 et 8.
. (5) Indian serpents. Remarks on the voluntary expansion of the Skin
fcr the neck in the cobra de Capello, t. I I , appendix, p. 47.
fi) Anatomie comparée t. Y, page 255.
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