1574 opmmiîNS soLÊNOfiu'pntes.
posées d'une partie d'iode et de trois parties d'iodure de potassium
, agissaient dans les cas d'empoisonnement, par cette
substance, de la mcme manière que lorsque l'intoxication est
produite par le venin des Serpents.
A cette occasioii, M. Boussingault {Id. p. 414), a fait remarquer
« que malgré quelques assertions émises dernièrejneut,
il n'est pas suilisamment établi que le Curare contienni;
du venin de Serpent. Du moins, M. Boussingault peut alîirmer
que le Curare qu'il a rapporté d'un des affluents des
Amazones n'en renferme pas. Les Indiens l'ont obtenu en
traitant par l'eau froide (température de 50 degrés) l'écorci;
pilée {machucada] d'une liane [vejuco) fort commune dans les
forets que traversent les grands fleuves de l'Amérique équatoriale.
C'est avec ce même Curare, remis en 1855 à M.
Pelouze, que M. Bernard a fait les expériences intéressantes
qu'il a communiquées à l'Académie. »
« M. Boussingault rappelle que dans la description de la
préparation du Curare, donnée par M. de Humboldt, il n'est
fait aucune mention du venin de Serpent comme ingrédient
entrant dans la composition de ce poison. »
VIPÉUIENS EN GÉNÉUAL. 1375
FAMILLE.—LES VIPÉRIENS.
. Les genres que nous avons groupés sous ce nom , réunissent
les dillerents caractères que les premiers auteurs avaient
indiqués comme propres à dénoter les espèces de Serpents
, dont les os sus-maxillaires sont en devant armés de
crochets vénéneux, isolés et qui ne présentent pas, au dessous
et en arrière des orilicesdes véritables narines, d'autres
enfoncements particuliers.
La présence au 'contraire de ces fossettes nasales a servi, par
la suite, à faire rapprocher entre elles et sous un nom commun
les espèces qui ont une ressemblance notable avec les
Crotales.
Ce nom de Yipériens est emprunté de l'ancien mot latin sur
l'étymologie duquel les auteurs ne sont même pas d'accord.
Les uns supposant que les petits qui éclosent réellement dans
l'intérieur du corps de leur mère, ne peuvent en sortir qu'en
en déchirant les parois, et comme naissant ainsi par force
fQuod m pariai); et les autres, croyant ce nom dérivé de
l'adjectif vivipara, par contraction, ce qui nous paraît vraisemblable.
Chez la plupart de ces Serpents, en effet, qui sont
ovovivipares, les oeufs restent dans le ventre de la femelle
fécondée, pour y subir une sorte d'incubation, en participant
à la vie de la mère, jusqu'au moment où les vipéreaux peuvent
, en raison de leur développement assez avancé, subvenir
aux besoins de leur propre existence. Cependant il n'est
pas encore prouvé que ce mode de reproduction soit commun
à toutes les espèces de ce groupe, qui à part le nom ,.n'en
est pas moins fort naturel, car la plupart des genres, qui
se trouvent rapprochés sous la dénomination de Yipériens,
ont tant d'analogie qu'ils ne forment, en quelque sorte, que
des sous-genres, Ou ne les a même établis qu'en faisant ob-
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