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1224 OPHIDXlîNS PllOXKROGLVPUES.
PATRIE. Le Muséum possède quatre bocaux qui renferment chacun
deux individus.
L'un, procuré peut-être par M. de Castelnau, portant le n° 21, vient des
Corrientes et des Missions; il porte le nom de Couleuvre Pyta ou Pijta des
Guaranis, Un deuxième a été envoyé par M. Bauperthuis et porte, pour
origine, la Côte ferme. Le troisième est de M. Claussen, qui l'a recueilli
au Brésil en 1844.
Tous se ressemblent parfaitement pour les caractères que nous avons
précédemment indiqués. Cependant, chez les individus rapportés par
M. Bauperthuis, les laches du museau et du vertex présentent les particularités
suivantes : 1° la plaque rostrale triangulaire n'est noire qu'en arrière,
au sommet postérieur du triangle; 2" les deux frontales antérieures
ont une grande tache noire liserée de blanc à son pourtour; 3° les frontales
postérieures sont blanches en avant; puis elles présentent une lunule noire
dont la concavité dirigée en dehors est noire; enfin, la grande bande
noire, qui comprend les yeux, se prolonge en pointe entre les deus
plaques occipitales, qui sont blanches, et qui probablement étalent rouges
pendant la vie.
Les individus de M. Claussen ont la tête plus noire à son vertex ; les
écailles ou plaques frontales sont simplement liserées de blanc, les plaques
occipitales sont tout à fait noires et viennent toucher le premier anneau
noir, qui se trouve sur la nuque.
Dans les exemplaires de Corrientes, semblables pour le museau à ceux
de M. Bauperthuis, et pour le vertex à ceux de M. Claussen, les plaques
occipitales et les frontales postérieures sont liserées de blanc à leur bord
antérieur, de sorte que les occipitales en particulier, simulent en avant
une sorte de coeur de carte à jouer d'un noir très-foncé.
Nous n'avons rien à dire d'ailleurs sur les moeurs et sur la véritable couleur
des parties blanches ou jaunes qui peut-être étaient d'un beau rouge,
comme dans la plupart des espèces, dont les écailles du dos sont terminées
par une pointe noire. C'est ce que prouve la ligure coloriée publiée par
M. le prince de Neuwied.
17. ÉLAPS DE SURINAM. Elaps Surinamensis. Cuvier,
CARACTÈRES. Une seule grande tache sur le vertex; pas sur le
museau; les écailles à tache noire.
Museau et vertex jaunes ou rouges, à plaques ou écailles bordées
de brun ou de noir; les anneaux noirs ou bruns du corps,
CONOCEKQUES, G. ÉLAPS. 17. 1225
réunis trois par trois, et dont celui du milieu est trois ou quatre
fois plus large, surtout du côté du dos.
SYNONYMIE. 1734. Séba. Tom. II, pl. 6, n» 2 , et LXXXVI,
n» i.
1829. Cuvier. Règne animal, tom. 2, p. 64, donne le i " le
nom en note.
1837. Elaps Surinamensis. Schlegel. Abbildungen, p. 137,
no 9 , lab. 46, n" 9.
1839. Elaps Surinamensis. ScJilegel. Essai Pliys. Serp. T. II,
p. 443, fig. de la tête, pl. 16, fig. 8-9.
DESCRIPTION.
Celte espèce, dont nous trouvons une excellente figure coloriée dans la
planche citée de M. Schlegel, et faite d'après un dessin de M. le docteur
Thienemann de Dresde, est très-remarquable par ses couleurs. La téte,
comme nous l'avons indiqué, a toutes les écailles supérieures bordées de
noir, sur un fond rouge corail ; vient ensuite un collier étroit, d'un beau
noir, puis du jaune suivi d'un large anneau noir, arrondi sur les flancs;
mais se continuant par une bande plus étroite du côté du ventre. A près ce
large anneau, une bande jaune suivie de noir, puis un anneau noir étroit
précédant du rouge que suit une disposition semblable de ces trois teintes,
noire, jaune et rouge. Les bandes, rapprochées trois par trois, reproduisent
une disposition analogue à celle de l'espèce dite Elaps de Marcg
r a v e , chez laquelle tout le sommet de la téte est noir, mais peut être
rapprochée de VElaps de Surinam, comme le pense M. Schlegel.
Bolé a cru à tort que cet Elaps était semblable au Lemniseatus ou gal
o n n é , et qu'il correspondait au Coluber n" 184 de 3Ierrem, dont
M. Schlegel a fait un Homalopsis, n" 9, p. 351.
Wagler, dans son Système des Amphibies, p. 193, genre 88, cite cette
ppèce d'après G. Cuvier et Séba, comme étant la Vipera Anguiformis
deKulh. Beïtrage.
Le Musée de Paris possède deux individus de taille très-différente. L'un
est énorme par rapport à l'autre et correspond parfaitement à la figure
<Ie la planche 86 de Séba, le second, beaucoup plus petit, provenant
de Levaillant, semble être le même qui aurait servi de modèle à celui
qui est représenté sur la planche 6 du second volume du Trésor de Séba,
portant pour origine le nom de Surinam. Ils ont été probablement étiquetés
par G. Cuvier, Nous n'avons pas remarqué que la série longitudiil:'
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