opinniiîNS SOT^ÉNOGLYPHES
tòte disparaissent. Comme ce mouvement se communique
à l'os transverse, les os sus-maxillaires se redressent et
se portent en avant, ainsi que les crochets dont ils sont
armés.
Les écailles du dos sont entuilées ou se recouvrent successivement
par leur bord libre ou non adhérent à la peau,
et qui est toujours dirigé en arrière. Ces écailles varient poui
la forme. Il en est qui paraissent arrondies sur leur bord
libre; d'autres sont rhomboïdales, allongées en pointe ; le plus
souvent, elles portent en dessus, sur la ligne moyenne, une
petite avance saillante, allongée, que l'on nomme une carène.
Constamment, le dessous du tronc est recouvert de grandes
lames écailleuses, imbriquées, très-larges qui ne forment
qu'une seule rangée, depuis la gorge jusqu'à l'orifice du
cloaque; c'est ce qu'on appelle les plaques ventrales ou écussons
abdominaux (Scuta ventralia) et que, par abréviation
nous nommons les gastrostèges c'est-à-dire couvertures protectrices
de l'abdomen. Le dessous de la queue est garni de
scutelles plus petites [Scutella caudalia) que, par le même
motif, nous appelons les iirostèges. Leur arrangement et leur
nombre varient suivant les genres. Tantôt elles sont doubles
en rangées, sur toute la queue ou seulement sur une partie
de sa longueur ; tantôt elles sont simples, ou elles ne forment
qu'un seul rang.
Un autre caractère qui a servi, avec diverses particularités,
à l'établissement des genres dans ce groupe, se tire de
l'aspect des téguments qui recouvrent immédiatement les os
de la face et du crâne en dessus, car tantôt on y distingue de
très-grandes lames écailleuses, nommées plaques syncipitales
ou écussons, surtout sur les régions antérieure, centrale ou
laterale. Tantôt, au contraire, et c'est ce qu'on observe dans
le plus grand nombre des genres, la peau qui recouvre la tête
est complètement ou partiellement écailleuse, granuleuse, ou
tuberculeuse. Chez quelques-uns, on distingue des plaques
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ou des lames seulement sur le museau et sur les orbites, soit
autour des narines.
Ce sont ces considérations qui nous ont permis de proposer
auK n a tur a l i s t e s un procédé analytique de classification pour
la distribution des espèces eu treize genres presque tous indiqués
ou établis par nos devanciers, comme on va le voir
d'après l'historique que nous allons d'abord rappeler brièvement
ici, car nous l'avons relaté avec plus de détails dans
le sixième volume (1).
LINNÉ daus le sysiema naluroe n'ayant distribué les Serpents
que dans trois genres, avait, avec raison, distingué celui
des Crotales, mais sous le nom de Coluber, il avait laissé
réunies la plupart des espèces qui n'étaient pas pour lui des
Boas; seulement, il s'était contenté d'indiquer les Serpents
venimeux ou supposés tels, par ce signe d^-
KLEIN avait partagé les vipères en quatre groupes : savoir
les Vipères, les Serpents à sonnettes, les Serpents à lunettes et
les Vipères d'eau (icjithijodons.)
LAXJRENTI réunissant nos Protéçoglypbes ét nos Solénoglyphes
avait établi parmi eux les genres Céraste, Dipsade,
Naja, Crotale, Vipère, Cobra Qt Aspis.
DAUDIN , profitant des travaux précédents et de quelques
indications de Latreille, avait adopté un grand nombre de
genres qui appartiennent réellement au groupe que nous
allons étudier, et il en est que nous adoptons, tels sont les
genres Acanthopliide, Crotale, Lachesis, Cencliris et Vipère.
OPPEL avait distingué, d'après nos leçons publiques , deux
groupes de Serpents très-venimeux les Crotalins et les Vipérins.
M.'FITZINGER , ainsi que nous l'avons dit tom. T I , pag. 65,
les avait également séparés dans sa série des Chalinophides,
comme formant deux familles les Chersophies et les Botrophies,
(l) Tome YI. page 12 el suivantes. Historique des classifications proposées
pour l'ordre des Serpents.
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