m OfiUDlENS OPlSTnOQLYPHES. OXYCÉPHAtiENS. G. OXYBÈLË, 815
Yoici l'indication des variétés dont nous connaissons l'origine :
Celle qui est la plus abonclantc et à laquelle nous laissons le nom à'oxy^
r/iingwe dénominatioB qui conviendrait d'ailleurs à toutes celles du môrtie
genre, a été recueillie par MM. LeschenauU, Perrotet et Delcssert aux
Indes-orientales; sur les côtes de Singapour, voyage de l'jlsiroïaôe ; du
Malabar par MM. Dussumier, Fontanier ; du Bengale par M. Duvancel;
à Manille par M. Fontanier ; aux Celebes par M. Lesson ; à Pondichéry
par MM. Bélanger, Moynier ; à Ceylan par M. Reynaud ; à Sumatra par
MM. Marceau et par M. le capitaine Martin, et enfin à Batavia.
La variété que Cuvier et par suite Boié ont appelée Pavonine provient
1.° de Sumatra par M. Kunhardt, 2." M. Bosc nous en a procuré deux individus,
comme recueillis aux Indes orientales, sans autre indication, et
c'est aussi cette origine que nous trouvons mentionnée sur l'un des bocaux
qui contient un specimen envoyé par M. LeschenauU.
Enfin, les seuls exemplaires de la variété brune {Dryinus fuscus), que
nous possédions, ont été trouvés l'un à Java, par M. Diard et un autre à
Ceylan par M. Lesclienault.
Ceux-ci sont tout-à-fait différents pour la couleur ; la seule ressemblance,
excepté pour les formes qui sont les mêmes, consiste dans la ligne
blanche qui sépare les gastrostèges des écailles des flancs, car, d'ailleurs,
le museau est absolument le même.
Nous connaissons tant de variétés de couleurs chez les Couleuvres do
France pour une même espèce, que la teinte brune de tout le corps et
même du ventre, dans les individus que nous avons sous les yeux, ne nous
a pas semblé suiTisante pour faire considérer ces Serpents comme étant
des espèces distinctes ainsi que nous l'avons déjà indiqué.
Parmi ces variétés, il en est une que nous avions d'abord regardée comme
une espèce particulière et décrite sous le nom de Dryinus pulverulentus
parce que le dessous du corps est en feffet comme saupoudré de points
noirs irréguliers sur un fonds gris, mais nous n'avons pas persisté dans
çeUe opinion.
1 i:
il
111.« GENRE. OXYBÈLE. — OXYBELIS (1).
Wagler.
CARACTÈRES ESSENTIELS. Tête fort longue, excessivement
étroite et pointue en avant, terminée par un museau prolongé^
qui dépasse la mâchoire inférieure; corps très-long, grêle, à
écailles lisses; pupille horizontale dans toutes les espèces, à
l'exception de la troisième où elle est ronde.
CARACTÈRES NATURELS. Narines ouvertes au milieu d'une
seule plaque allongée ; pupille à fente horizontale. Les neuf
plaques sus-céphaliques ordinaires ; une nasale ; dans la troisième
espèce, pas de frênaie qui est remplacée par une portion
descendante de la pré-frontale ; une pré-oculaire et deux
post-oculaires; une plaque labiale sous-orbitaire unique ch^ez
quelques individus des différentes espèces.
Ecailles rhomboïdales, longues, étroites, lisses, un peu plus
grandes sur les flancs, qui sont arrondis. Gastrostèges arrondies,
se relevant un peu sur les côtés du ventre; les urostèges
sont doubles.
CARACTÈRES ANATOMIQUES. Le crâne est très-singulier dans
quelques espèces ; il ressemble, au premier aperçu, à une tête
osseuse de Fourmilier ou de Tatou par son prolongement en
pointe et sa forme excessivement allongée, étroite et pointue
en avant ; car elle est près de six fois plus longue que large.
Les os du nez sont presque aussi longs que les pariétaux, et
ces derniers beaucoup plus étroits entre les orbites.
Les os sus-maxillaires très-longs, portent dix-huit ou dixit)
0|i/^£A!}f, celeriter jaculans , qui se lance avec vitesse ou portant
une pointe aiguë. Sagitloe acutoecuspis, fer pointu d'une flèche.
REPTILES , TOME VII, 52 ,