
ment diurne, quelque changement qui aît produit
des rapports différens entre les Continens
& les Mers 3 ce n’eft pas à l’Aftronomie à
nous en inftruire; c’eil: fur la Terre que nous
devons en chercher les traces: & la Ge'ogra-
phie nous à déjà appris , que la forme ni la po-
fition des Continens n’ont aucun rapport avec
ce qu’exigeroient les changemens imaginés.
Mais nous n’avons point encore confulté
l’riïftoire naturelle. C’eil elle-qui nous ap*
prend la forme des Montagnes & leur eompo-
fition ; ainfi nous pourrons d’autant mieux juger
par. fon fecours, s’ il y a quelque lueur d’espérance
, qu’en faifant fuppofition fur fuppofi-
t io n , à l’ égard des changemens que peuvent
avoir fubi les mouvemens de la Terre, on y
trouvera la caufe fondamentale de l’état de fa
furface aétuelle.• e’eft - à - dire non feulement
de la pofitiqn relative des terres fit des Mers-,
mais de la forme fit de la compofition desserres.
Je dis la caufe fondamentale ; car je ne
prétends point que des changemens de mou*
vement de la Terre, n’ayent pu s’ affocier à
d’ autres caufes dont ils auroient été la fuite,
& produire quelques effets particuliers.
Suppofons donc encore que nos Continens
ayent été formés , & fe prolongent fucceflivement
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ment dans quelque fens ; par une retraité de la
Mer provenant de cette caufe. Cette retraité
doit être prodigieufement lente, puisqu’on hé
i’apperçoit pas. Alors nous avons à attendre
Un grand effet du travail des vagues fit de la
inarée. Elles façonnent les côtes d’une manière
très câraâériftique : & puisque toute la
furface des Continens a du être fuccéifivement
cô te, avant d’être abandonnée par la Mer1, cllé
doit avoir reçu partout fit profondément l’empreinte
dès ouvrières qui y auront mis la dernière
main à mefure qu’ elle paffoit fur les bords#
L à , les couches formées font néceffairèment
inclinées vers la Mer; elles renferment toutes
des corps marins mêlés à des corps terreftres ;
& ces deux efpèces de corps font certainé*
hient femblables à ceux qui continuent à fe
dépofer fur les bords fucceififs.
Voilà , M a d a m e , les conféquences hé-
ceffaires de tout iyftême où l’ on fait opérer
les eaux lentement: j’ai déjà eu l’honneur de lé
faire remarquer à V. M ; fit comme les phénomènes
leur font abfoîument contraires ; c’eil
là péfutatiôn «oinimsne de toute cette èlajfé
de fyftêmes.
Mais plus Inapplication dé Cette remarqué e il
générale, plus je fuiS tenu de là développé#
Tomê II; V. Partie) M
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