
g3a H I S T O I R E V. P a r t i r
„n o u s joignons, dit - il ( à) , ce que les Hi,
„ ftoires nous apprennent de ces grands âges
„ que les hommes vivoient il y a fept à huit
„ mille ans; ces vies de près dç dix fiècles
„ d o n t votre Genèfe fait mention; ce règne
„ de mille ans d’un Roi 4’Egypte, dont la méf
v moire fubfifte encore ; nous trouverons dans
„ l’union de ces faits une preuve très vraifem-
„ blable d’un arrangement de notre Globe au-
„ tour d’un Soleil différent de celui qui nous
„ éclaire.
„ En effet la vie de l’homme n’ a jamais été
„ certainement ni plus longue ni plus courte;
„ comme l e peuple veut fe l’ imaginer. La du-
,, rêe en eft.dans-la Nature.... Ee Soleil qui
„ régiffoit alors notre G lobe, ajoute - t - i l (T),
„ e'tçit fans doute plus petit que le nôtre; ou
„ plus vraifemblablement l’aftivite de fon feu
„ étoit fi foible, que notre Terre ppuvpitache-
„ ver fon cercle autour de lui dans un efpace
„ d e foixante jours ou un peu moins’” . Voilà
bien de la pre'cifion. Mais un tel changement
ne pouvoit-il pas changer la longueur réelle de la
vie de l’homme ? Apparemment que non, puisqu’elle
eft dans la Nature; & que c’eft cette
(a) T « n .JII. pag. i ç i , (i) Ibifl. pag. 103, '
gtppRE x t n r . D A t j i t Ê k k f i .
bîigueur déterminée, qui par les différentes ma*
ières de l’exprimer, nous conduit à chercher
bne révolütioii dans lès Gietix. „ Or il efl évi*
L dent, ’ ’ conclut notre Aftronottie ( a ) ,, ', que
I-cela ne peut arriver que par Cette transmi-
r gra'tion dontr Ovide nous a confervé la mé-
lm o ir e ” . . . Comme il l’a fait de l’enlève-
lement d’Eürope par Jupitet changé en Taureau,
& de la Chûte (Phare quand urt Soleil
ondit la cire de fes ailes ; ce qui montre êvh
mment que l7 Europe a paffé au travers des
■11er s, & que notre Terre eft tombe'e du tour-
iillon d’un ancien Soleil dans Celui où étoit
Biotre Luhe Quelle rêverie! Mais fouve*
■
■lous - nous, qu’elle ne pàroît ridicule, que parce
■tie nous conhoiiîonS un peu mieux cette matiè-
|e , que beaucoup d’autres où l’on nous en conte
■gaiement.
I Telliafned après avoir arrangé les Cieux conformément
à fo n fy f têm e , redescend fur lâ
»erre pour la peupler; & voici le premier pas
Eu développement de ion idée. „ Pour ehten-
|j dre cette économie de la Nature, dit-il au
l , Mrifionnaife (A ) » figurez-vous que toute
f j Pétendüe de Pair que nos yeux découvrent*
L ie s Globes opaqües qu’ ils apperçoivent &c
| («) TBih. II, psg. io i . Tora. IL psg. 25?.