
prouvent rien en faveur de l’hypoçhèfe d’une
très grande ancienneté' de ces Montagnes; elles
ne prouvent rien furtout contre tout le refte
de la furface de la Terre, où l’on ne voit point
une telle accumulation de terre végêtable. Si
çette fubftance molle, quiXe trouve quelquefois
à pluiieurs pieds d’épaiifeur entre des Laves,
étoit de la terre végêtable ; combien plus ne de-
vroit-il pas y en avoir fur les Montagnes & les
autres lieux fauvages, où Ton accumulation n’a
jamais été fuspendue par les opérations du Feu 1
E t cependant, toute la furface de nos Continens
dépofe, que la couche, non troublée, de cette
matière produite par la végétation, eit très mince.
Il ne faut que ce phénomène général, pour
détruire l’ idée d’une grande ancienneté de nos
Continens Ça).
( a ) C'eft là un des objets que j*aj je plus étudiés dans
)nes derniers voyages ; & il en refulte une preuve complet,
t e , que nos Continens font très peu anciens, En général
, il n eft presque aucune des prrpoÇtions que j ’ai a-?
vaucées dans le cours des examens précèdens, dont’je
n a ie trouvé des confirmations par de nou veaux faits j & fou-?
yent par des faits de claffes différentes de ceux fur lesquels
je m étois d’abord fondé} ce qui eft un genre
de preuve très précieux, tant en Phyfique qu’en Hiftoire
Pftturçllç,
Jusqu'ici je n’ ai eonfidèré que des détails de
compofitions de Montagnes; & le fujet qui
nous occupe doit toujours nous conduire aux
Continens entiers mis à fec. Il faut donc examiner
la partie du fyftême de notre Auteur, où
il entreprend d’ expliquer ce grand phénomène*
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