
Ions matières volcaniques ; c’eft-dire des fubftan-
ces minérales & pièrreufes, qu’il a décompofées
ou composes fous diverfes formes. Mais ce
n’eft pas là l’efpèce d’aétion qui nous intéreffe;
elle n’appartient qu’ à la Chimie : il s’agit de fa
propriété qui appartient à laMéchanique; celle
de force mouvante.
C’eft donc une Force, que nous avons à confi-
dérer : & ce n’eft pas en la limitant, que je lui
refuferai la faculté de produire ce qu’ on lui attribue*
La force des fluides élafliques, eft la
plus grande qui Toit connue dans la Nature,
e’cft la modification la plus puiifante de cette
caufe univerfelle, connue fous le nom de Gravité.
Mais fans m’arrêter ici à ce fyftême, (qu e je
dois laiffer établir au Philofophe dont je me fais
gloire d’être le disciple Ça) ) & pour me renfermer
uniquement dans mon objet : comme je
n’ai refufé à F Eau aucun tems, pourvu qu’on
la fît agir félon les Loix de l’Hydroftatique; je
ne refuferai non plus aux Fluides élafliques fou-
terreins aucune force, pourvu qu’ on les faife
agir fuivant leur nature & les Loix de la Mé-
chanique.
( a ) M r ' LE S AGE, donc j ’aî déjà parlé plufieurs
fois.
La force des Fluides élafliques, dans le fyftême
donc je viens de dire un mot, conûfte dans le
mouvement rapide de leurs particules, qui heurtent
vivement les corps qu’elles rencontrent ; &
d'autant plus fouvent, qu’ il y en a un plus grand
nombre renfermées dans un même efpace. Mais
cette définition feule, pourroit fembler hazar-
dée; ainfi je me bornerai encore à l’apparence
de l’effet ( qu’on employé fouvent comme définition).
Je confidérerai donc l’aétion des Flui-
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des élafliques, comme l’effort qu’ils font pour
s’étendre; & j’ajouterai feulement, que cet effort
fe faifant en tout fens;fi un Fluide élaflique
eft comprimé ( c e qui augmente fa fo r c e ) , dans
quelque fens qu’il trouve le moyen de s’échapper,
il le fait, & fon effort ceffe.
L’aétion des Fluides élafliques, d’après ce que
nous en ont déjà appris les phénomènes, a ce-
ci de bien favorable au fyftême que j’examine;
c’eft qu’ elle nait pour ainfi dire dans les corps.
Des folides, des liquides,qui font renfermés, peuvent
être en plein repos ; n’étant encore follicités
que par leur pefanteur, qui les tient fimple-
ment pofésles uns fur les autres. Mais s’il fur-
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vient quelque caufe, qui divife leurs particules
à un certain point, & les livre à l'effet de