
l’extérieur marque fouvent qu’ ils ont été' balotés
& même pourris. Souvent auffi iis font percés
par les vers marins ; ainfi que le prouve l’ enveloppe
de c eu x -c i qui èft reftée dans les trous*
comme on la trouve- dans les bois que ces mêmes
vers percent dans la Mer.
Il faut fans doute avoir bien étudié les fojfîles
étrangers a la terre, pour connoître cette multitude
d’ analogies qui établirent leur origine.
Mais aufli il auroit fallu être fùr qu'on les con-i
noiffoit bien, avant de Ja'conteftcr. Une des
difficultés qu’ on a faites eft tirée de ce qu’on
ne trouve quelquefois que le noyau pierreux
moulé, dans les coquilles ;. pierreux, dis - je ,
quoique renfermé dans des matières molles; ce
qui les fait alors rentrer dans la .claffe des grès.
Cette matière, ainû moulée. &. dure, eft ce que
les Naturaliftes .nomment conchites, ou coquilles
de pierre Ceux qui n’ont confîdéré que ces
noyaux, convenant qu’ils ont des formes de coquilles
, n’ en trouvoient cependant aucun qui
reilèmblât entièrement à de vraies coquilles.
C’eft de là qu’eft née une partie des ob~
jeélions.
Mais , la raifon de cette différence eft très
fimple. La pierre moulée dans l’ intérieur d’ une
coquille qui a quelque épaifieur, aura toujours
Uiie forme un pëu différente de l'extérieur dé
Cette cdquille, dès que celle-ci aura dès contours
un peu marqués: & fi fon épaiffeur eft
inégale, la différence de l’intérieur à ^extérieur'
pourra devenir fi grande, qué les conchites où
noyaux, à; leurs coquilles,ne fe reffembleront ab-
Tolument point: c’eft Ce qu’on to it furtout
dans quelques efpècës de bivalves.
Le plus ioùvent les coquilles où les conchites
Ont été moulés,fe trouvent détruites; Comme
on le voit fréquemment dans la marne: & il
l’on ne trouve ces pierres figurées que lorsque
les eaux, ou d’ autres accidens, les ont tirées
de leur place; on peut aifériierft être trompé;
Mais fi on les examine dans leurs carrières, on
trouve toujours le vuide qu’ a laiffé la coqùillë
détruite ; ou bien il eft reiiipli de quelque matière
pierreufe ou criftaline que les -eaux y ont
dépofée, & le ' moule extérieur montre en
creux, la fOrnié qu’àvoit là coquille en relief
L e conebite au contraire, montre en relief la
forme du creux de coquille qui lui à fervi dd
moule; tellement quë dans les bivalves par exemple
, on reconnoît la place où l’animal étoit attaché,
celle de la charnière, & toüs les coirv
tours de- la coquille naturelle.
Totne IL V I Partie, L 1