
eft poffible; & je ne penfe pas de rièn ajouter
à la certitude de cette -.conféquënce, en prouvant
de plus ,, que l’on ü’étoit point ' en droit
d’ exiger de nous cette, conceflion. Ainii quoique
je me propofe d’entrer; dans cet .examen,
ce n’ e f t . pas effentiellement pour l’ oppofer au
fyftême que j’examine; mais pour éclaircir, uni
point d’Hiftoire Naturelle qui en lu i- même:
eft très-intéreffant. Je prouverai donc, à- Y'. M.
que nos Continens p en tendant Un peu à changer
de formel par la circulation dos eaux, ten--
dent àleur perfection, bien loin d’ être menacés
par/' cette caufc de la- dcftruétion qu’oit
imagine. l i e n réfultera"fans doute une preuve
de plus que nos Continens aétuels j ne,
font pas le produit de Rivières anciennes ;
mais je le répète, i cette ’ preuve eft fuperflue.
Quand on: a prouvé que lés. -matériaux, en*
Vbyés. à' la Mer, • relient pour 'toute P Eternité
dans ion .fond, tant que /quelque eaufe différente
Ae celle dont on parle ne vient pas les
en tirer 4 il eft inutile de prouver , que même
* la fource de ces matériaux fera bientôt tariez
Je ne “fuis pas'étonné cependant que les pàr-
tifans du fyftême que j’ examine n’aient pas
yu. tarir cette fource. Il me féra àifé j’ efpèré
.de faire voir à V .M . , .e n L u i expliquant les
faits i
faits , comment nos Montagnes feront eonfer-
vées: mais il faut connoîtré ces faits; il faut
même en avoir été frappé fous ce point dé
vue; ce qui ne peut guère arriver, qu'en les
ayant fouvent & longtems fous les yeux. La
répétition des mêmes chofés dans les mêmes
cas ; Une certaine, confiance dans les phénomènes,
qui fait d’ abord qu’on s’ attend à les rétrouver
dans les lieux femblables ; porte l’ef-
prit à réfléchir. Il ne faut plus alors qu’un
moment lucide de l’entendement, pour les
iraffembler tous fous une même claffe & les
lier à une même caufé.
C’ëft ainfi qu’ à force de Voir les Montagnes
fous tous leurs àfpéCts ; & après y avoir remarque*
pendant longtems ceux qui n’annoncent
qüe ruine ; j’y ai vu enfuité partout des
caufes évidentes & infaillibles de eonfervation ï
& non pour un tems, mais pour tonte PEternité
: fi du moins c’e'toit la volonté du Créateur*
de conferver éternellement les Loix qui régnent
aujourd’hui dans la Nature, & que ce fût d’elles
que dût dépendre le fort de notre Globe*
Tome ÎL IV . Parile. U