
ëes deux fluides ftmrniffeiït leür propre fubftal^
ce aux parties- folides-'des végétaux , & par*
tionféquènc à' la te/re végétable qui les produit
& qu’ ils dépofent. Quantité de plantes fe
nourriffent de Peau feule, & nous laiiTent cependant
en fe féchant, un réfidu de matière
folide permanente. L ’air aufli fe fixe dans les
corps terreftres; îi fait partie de leur fubftance
folide : les Chymiftes favent de plus, en plus, .&
4e fix e r jU lüiïed'ônner fo» éiafticité;primitiveU
-par divers procédés: & avant-la multitude d’ ex*
périenccS -qui te-font de nos jours fur .cet objet
-intéreiTa'nt de la Phyfiquo., le Dr. II a x e s avoit
montré, que les végétaux.renferment une très*
‘grande quantité (Pair-, qui s’y trouve fans res*
■fort & .comme1 matière conftituarite^ ■
- Voilà donc • i probablerhefît les fources où ht
Nature puife peu à peu la terre végétable dont
•elle recouvre la furface demos Gontinen0* Ce
:font les: particules, peut-être de tous les corps
tant folMes que fluides , extraites ¿ou fixées
par dés procédés qui i lés .rapprochent de leurs
premiers élémens, & leur font prendre à nas
yeux une même apparence. Ces particules
font ainfi rendues propres à circuler dans les
femences:des plantés, à en étendre le tiffuj à
y prendre toutes les propriétés qui eara&érifént
chaque efpèce, & à les conferver tant:
que la plante exifte. Ces mêmes, particules,;
apfès la deftruétion des plantes, prennent Je caractère
général de terre végétable, c’ eft-à-direL
de provifion toute faite pour la végétationj Enfin
, par une circulation continuelle & tou*
jours j croîiïante, toutes / les plantes, après,
avoir fécondé des germes de leur efpece, & les
avoir amenés à f état de nouvelles femences, fô
joignent à de nouveaux dépôts dé" -l’air pouf
développer ces femences; 'C ’ eft là le fa it, quoi*
qu’ i l en foit dé mon effai d’explication.
3; Je dis par une circulation toujours croîjfante i
car, même fans le. fecours de l’homme, la
provifion de terre végétable augmente à la fur*
face de . la Terre, d’une manière fenfible. Quand
on étudie les Montagnes avec attention, on
y dit évidemment les progrès de la couche qui
les rend, fertiles : & tout ce que j ’aurai l’honneur
d’ expofer dans la fuite à V . M. fur cet obje
t , en L u i montrant le méchanisme par le*
quel les Montagnes feront confervées, L u c
prouvera en ’ même :tems, que leur maniéré
; d’être aftuelle n’eft pas fort ancienne. C’eft
là un point de la Théorie de la Terre, auflî
Important en lu i-m em e ., qu’ inattendu de
:fieux qui fe tiennent fûts , qteavant d# trouvé?