
fjàce de la Terre; nous le voyons par les ti>
ces qu’il a taiiFées : & nous lui connpiiTous
d’ailleurs une telle force, qui! eft aifé d’imaginer
qu’ elle eft fuffifântc pour tout ce qu’on
veut .lui attribuer, Auifi les Auteurs des fyftê-
mes qui ont en vue cette caufe, paroiflent-
îls être plus convaincus encore de la folidité
de leur hypothèfe, qu’ aucun de ceux qui ont
eu recours à la Mer ; & je ne fais 6 la balance
rie penche pas aujourd’hui de ce çôte-là
dans l’opinion générale des Jjfaturaliftes.
Je ne pourrois entrer dans les détails de tous
Jes fyftênies de ce genre, fans fatiguer l’attention
de V o t r e M a j e s t é ; çar l’idée d’em-
plçyer le Feu à l’expliGation de l’état adtuel
de la Terre, eft très ancienne, &; s’eft modifiée
de bien des manières dans l’imagination,
des Naturalises, fuivant la clafle de phénomènes
qui a îç plus fixé leu r attention, je prendrai
donc ces fyftêmes en mafle ; en réduifant
à des çlaiTes diftinftes, les opérations que l’on •
a attribuées au Feu dans la formation de nos
Continens. Et cependant, pour avoir un texte
plus fixe, je m’ attacherai ampremier fyftëme
méthodique qui ait été fait fur cette matière,
& dans lequel nous trouverons toutes ces clas-
4 ’°P^?ations. Jl eft d’un Italien, nqmmé
E AZ ZAR. Q M o n o , très connu parmi les Cos-
mologiftes, Il le publia en 1740, fous ce Titré,
qui nous rappelle fi bien l’objet principal
de notre examen; Des coquillages & des autres
corps marins qui fe trouvent fu r les Montagnes
(V). Voilà fans doute le grand phénomène^
à expliquer, dès qu’on fait des hypothèfes
fur la Terre. M o s o le voit dans toute fou
étendue, & il s’y attache d’autant plus, que
beaucoup de gens éclairés avoient entrepris
en vain d’en donner la folution.
C’eft de ce peu de folidité des autres iyftë-
-mes qu’ il s’occupe d’abord. II examine ceux
de B u h n e t , dç W o o p y A R ü , de L e i b -
n i t z ; & il n’a pas de peine à montrer qu’ils
font contredits par les phénomènes. Mais triomphant
de leur foibleife, & les pourfuivànt
par de longs détails, il croit avoir combattu
tout fyftême fondé fur des opérations de ï j
Mer , & penfe que le Feu feul eft le mot de
l’énigme.
La propoïition générale de jyioro eft celle-ci :
„ Les animaux & les autres corps marins dont
„ on trouve aujourd’hui les reftes deffus & des-
(a) De’ crojiaeei e degli altri marini corpi ebe/fi travet'
no Jìi Monti t Libri "Sue: B i A n i o s - L ì z z ARO
Moro,