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mens fui vans? „ Cette opinion, que la Mer
„ réunit en elle ce qui peut concourir à la géné-
„ ration de toutes les efpèces capables de vie,
„ animaux, arbres & plantes, a non feulement>
„ dit - i l Ç a '), été adopte'e des plus fameux
„ Philofophes des fiècles pafle's; elle donne en-
„ cure lieu à plufieurs réflexions très conclu-
„ antes, pour prouver que les hommes ont été
„ tirés des eaux & leur font redevables de leur
„ origine. Combien de maladies nos Médecins
„ ne guéreflent-ils pas par l’ufage de l’ eau?__
„ N’ c it- il pas avéré, que de deux coureurs, ii
„ le vaincu vient à fe baigner & court de
„ nouveau avec fon vainqueur, il emportera
„ le prix de la coude? . . . ^ Quelles guérifons
,, n’opère-t-on pas aujourd’hui en Angleterre, en
„ plongeant un malade pendant deux ou trois
„ minutes dans une eau très froide? Quelle
„ augmentation de force & de vigueur l’ufage
„ de cette immerfion ne produit - elle pas dans
ceux qui font en fanté ? . . . . Ne fe fert-
„ on pas encore à pre'fentdes bains naturels &
„ artificiels, pour conduire à la fécondité, des
„ perfonnes dans lesquelles elle trouve qiielquc
obftacle?” Je ne me rappelle pas qu’aucun
(a) Tom. 11, pag. 246.
fyftême fur la génération fpontanée de l’Homme
, foit fondé fur des preuves plus fortes que
celles là.
On pouvoit objeéler à Telliamcd, que fi les
hommes & les animaux terreftres font fortis de la
Mer, il devrait encore en fortir fans celle. II
a prévenu cette objection. „ Il ne faut point
douter, dit- il (a"), que la nature ne choi-
fifle les tems & les lieux propres à la transmigration
des races marines à la refpiration de
l’air. Or c’eft fans contredit vers' les Polos
& dans les Pays froids, que les dispofitions à
ce pailàge font plus favorables, parce que
dans ces Climats, l’air, toujours humide &
chargé de brouillard épais dans la plus grande
partie de l’année, n’a rien de fort différent de
la froideur de l’humidité des eaux de la
Mer C ’ejî pour cette raifon que les
multitudes innombrables d’hommes dont les
parties méridionales de l’Afiç & de l’Europe
ont été inondées, font foities de ces contrées
feptentrionales. ” Ayant ainffpréparé
fa défenlè, il fe fait faire dans la fuite l’objeétion
en forme par le Millionnaire (b~), & voici cp
qu’ il y répond. „V o u s remarqueriez fans douta)
Ibid page*. Tî>me II. psg. 24^.