
pie paroit auifi fâre qu’ il puilfe y eu avoir en
phyüque & en Méchanique, qu’il ne fauroit
s’être formé des Continens, pas mêmex des Is-
les ni des Montagnes, par le Soulèvement de
grandes pièces de la croûte de la Terre. Vo-r
yons maintenant, fi les faits contrediront cette
eonféquence. Je veux dire ces faits connus,
qu’on allègue en exemple des opérations fup-
pofée^
L ’un de ces faits fera bientôt examiné; par«
ce qu’ il fe paffa entièrement à la vue des témoins
qui nous l’ont transmis ; c’elt la formation
dü Monte nuova. Lazzaro Moro la
rapporte d’après Paragallo ;? & Mr. le Chev.
Hamiltort, à qui l’-Hiftoire naturelle doit un recueil
précieux de faits relatifs aux Volcans
d’Italie, a découvert & donné au Public deux
autres relations authentiques, publiées peu de
mois après l’événement, par des témoins oculaires,
Marcq Atitonico delli Falconi & Pietra
Giacomo di Toledo. Or. toutes ces relations reviennent
à e.e qui fuit.
„ Après deux ans de tremblement de terre
^ presque continuel aux envirohs de Naples
s, &c dç Pouzzole, il fe fit enfin un petit foulé-*,
-, vfment de terrein; puis des crevaffes, d’ où
Sortirent du Feu & def vapeurs * & enfin
une ouverture, par laquelle,en peu de jours,
il fortit des gerbes de matières diverfement
„ modifiées par le Feu, dont /’accumulation
„ forma autour de cette ouverture une Mon-
^ tagne de trois miles de tour & d’un quart de
, , Mile de hauteur perpendiculaire. Cette Mon-
tagne refiemble à un cône tronqué, dans l’axe
„ duquel fe remarque encore lé canal que le
,, fluide élaftique fe confervoit tôujours en lan-
,, çant les matières au dehors.^
Voilà la manière dont les Montagnes volcaniques
fe forment; & comment elles peuvent
rciter élevées audeflus de la iiirface originelle
du terrein. „ Il y eut pendant deux ans des
,, tremblemens de terre, avant que ces matiè-
„ res. puflent fe faire jour.” La croûte étoit
donc fort épaiffe. „ Elles fortirent enfuite par
,, une petite ouverture qui fe fit dans la vou-
„ te. ” Parconféquent la voûte ne fut pas
détruite, .& elle put relier alfez fprte pour
porter la mafle des matières qui fe répandirent
au dehors du trou.
Cependant encore cette voûte naturelle, fur>
laquelle portent les Montagnes volcaniques, n’eft
pas toujours allez forte pour les foutenir dans
leurs accroilfemens; & beaucoup de Volcans fe
font enfoncés, quand la charge eft devenue trop
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