
ftindt qui fait toujours la même chofe, même
où il n’y a pas lieu de rien faire, mais par un
jugement qui leur montre ce quîil peuvent &
doivent faire dans chaque cas; les hommes,
d i s - je , ont en cet endroit enlevé de deffus
le terrein ces pierres embarraflantes, & ils les
qnt mifes en monceaux: facrifiant ainfi une
partie de ce terrein, pour cultiver plus aifé-
jnent le refte ; ou plutôt feulement le deftinant
Ù d’autres ufages. Ces monceaux de. pierres
par exemple, font en plufieurs endroits environnés
des arbres qu’ il eft le plus utile d’ avoir
près de foi ; noyers, poiriers, ormeaux, &
autres femblables: dans de bonnes expofitions
ils font couverts de treillages greffiers, fur lesquels
s’ étendent, ou la vigne, ou cette étonnante
& fi utile plante annuelle, la citrouille,
que je fuis furpris de voir presque ignorée
pn Angleterre, tandis qu’ elle eft partout
ailleurs d’une fi grande reffourçe. Le terrein
de notre cône, ainfi débarraffé, fournit du bled
en grande abondance & les pâturages les plus
riants.
Il y a longtems que s’ eft fait le premier travail
qui a donné ce terrein aux hommes ; ceux
qui ^’habitent aujourd’hui n’ en ont pas la moindre
eonnoiffance; ils en jouïfTent fans s’enquérir
comment il y eft venu ; ôc les marques
permanentes de fa fabrication pofterieuie à
celle de la Montagne les intérefleroient fort
peu quand ils les connoitroient. Ils y vivent
diftribués en plufieurs hameaux, fous un chefi-
lieu nommé la Chapelle, qui fut apparemment
le premier habité, comme le plus bas; £5 le
premier aufli, où la Colonie naiilante rendit
grâces à Dieu du bien qu’il avoit commencé
dès longtems à lui préparer. Le nom s’eft perpétué
, mais la trace des faits s’ çll: perdue.
.C’eft aujourd’hui un Bourg, au travers duquel
pafie le grand chemin : il a l’air vieu x , quoique
probablement rien de ce qu’on voit aujourd’hui
n’ appartienne à fa première fondation : ôç tout
en général dans les environs a tellement pris
un air fix e , qu’ il faut y regarder à deifein,
pour remarquer le Torrent qui a fait tout cet
ouvrage : on l’ a relégué comme un ancien fer»
viteur, dans l’un des bords du Talus, où cependant
encore il eft très utile ; on en tire des
filets d’ eau pour l’ufage de l’ agriculture, &
pour tqus les autres befoins de la communauté.
Près de là , fur ie côté oppofé,de la Vallée,
un autre Torrent eft encore en plein QUYtsge *
& c e lu i-là probablement ne fera, pas fi -
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