
été obligé de tems en teins de faire des change-
mens au Calendrier. Sur tout cela il arrange un
fyftême complet de l’Univers, pour expliquer la
formation de nos Montagnes le yoici en
fcbrégé.
L e corps central 4e tout fyftême célefte, eft
nn Globe ardent, dont les rayons rencontrant
les corps opaques qui l’ environnent, les font
tourner fur eux-mêmes & autour de fui ( a ) .
Ces rayons, en gliftant fur le corps opaque, en
i , enlèvent dès matières, de là poujjière', des par-
î , ticules d’eau, dont ils fe chargent en faifant
a mouvoir ces Globes , & en paffant avec rapi-
sj dité vers les plus éloignés.. . . Tout cela’eft
porté à travers le fluide éthéré à l*fextrêmité du
v tourbillon, où l’aétivité des rayons, à la fin
s, amortie & languiiîante, n’a pas plus de for-
i , c e , que n’en ont'pour notre Terre pendant la
nuit les rayons du Soleil réfléchis dp la Lune.
,, C-eft là qu’ au milieu d’un air presque fans
mouvement , ils fe dépouillent des matières
,, dont ils font chargés (F).
Dans cette hypothèfp, les corps céleftes pas-
iènt fucceffivementpar trois états, qui fè renouvellent.
D’abord ils brûlent : & alors ils font
Centres de fyjléme, <8p font tourner les autres*
(f) To». II. p*g. 9 7 , (b) .Ibid, pag. j io & î i ïs
v '■> .
corps autour d’eux. Puis ils s’éteignent : &
alors par leur légèreté, ils font renvoyés à l’ex-
trêmité de la fphère d’aftivité d’un corps qui fe
met à brûler à fon tour, & à cette diftance ils
reçoivent les particules aqueufes & les limons
détachés des autres corps, qui ainfi les inondent.
Enfuite fe raprochant du centre du tourbillon,
après l’çxtinètion d’un autre cqrps central, & la
fubltitutiôn du corps le plus voifin comme centre
; il commencent à perdre leur humidité.
Alors tes Mers s’évaporent; & quand le fec
H - f commence à paroître, l’aétion des rayons de
l’aftre central fur les limons & dans les eaux
peu profondes, fait naître d’abord des plantes
& des animaux aquatiques ; qui peu à peu fe
terrejlrifient. Enfin quand Peau s’ eft toute évaporée
; le Globe brûle de nouveau & devient
#entre de tourbillon. ,
Mr. d e M m u l e t ne s’arrête pas ici à calculer
quel tems exige la révolution entière ; ni
celui que chaque Planète doit employer, fuivant
■ fa maffe & fa diftance au centre, à fe refroidir
I au point de rafiepibler l’humidité, d’en perdre
une partie, & de fe féconder ; il, nous épargne
au moins ces longueurs inutiles. Après l’expo-
fition générale de fon fyftême aftronomique,
il ne s’ occupe que de notre Terre; ôt il cherche
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