
elle y a contribué, ce, n’eft pas de la même
façon que dans les Ardoifes fecwidaires.
Ce font dont les Schiß es, c’oft- à - dire les
matières pierreufes feuilletées, qui font un des
grands obftacles à tracer la ligne de féparation
entre les Montagnes qu’a fait la Mer, & celles
qu’ elle n’ a pas faites, du moins comme feule
caufe principale. Cependant nous avons déjà
quelques caraétères qui marquent, au moins des
différences effentielles; peut-être dans la manière
de la formation, peut-être auiïï dans fon
e'pcque: c’eft que ces Schifles fans corps marins,
fans régularité dans leurs feuillets, & par corn-
féquent fans marque caradtériftique de formation
dans la Mer, font en même tems la princi-
pale fource des minéraux', car c’eft là qu’on
trouve les Filons. On nomme ainfi des veines
minérales qui coupent certaines Montagnes,
pour l’ordinaire de haut en bas, & qui, bien
que fouvent très étendues dans toutes leurs di-
menfions, ne donnent aucun ligne que la Mer
ait contribué à les former (ci). Si des Montagnes
fûrement Secondaires fe trouvent enche-
(») Je reviendrai à cet objet intéreflant des Filons, à
l’occafion de mes voyages au Hartz. Ces voyages, ainfi
que plufieurs autres que j ’ai faits en d’autres parties
¿'Allemagne & en Hollande depuis que ces premières
vêtrées avec celles là, comme on le voit fréquemment,
ce font toujours ces premières qui
recouvrent les autres. 11 ne fauroit donc y
a v o i r de doute,, que ces deux efpèces de Montagnes.
n’ ayent une origine ^‘entièrement différente
, tant polir- les caufes que pour le tems.
Il y a encore une autre efpèce de Montagne
affez embarraffanteY c’ eft celle où l’on trouve
des couches qui ne diffèrent en rien pour la
forme de celles des Montagnes, finement /e-
condaires; mais où l’on ne trouve aucune trace
de corps marins. Ces- Montagnes font en
grand nombre : elles font principalement de
pierre fableufe ; & dans leur entrelacement
avec les Montagnes primordiales, elles les recouvrent
très fouvent, & n’ en font jamais recouvertes.
Probablement il y a eu des fonds de Mer,
où les animaux marins ne fe plaifoient pas ( b) .
Je ne m’ étendrai pas davantage fur les Mon-
Lettres ont été écrites, ayant eu priacipalement pour
but d ’étudier la Terre en d’autres Pays que ceux oit
mon fyitêrae s’étoit formé, je fuis fouvent dans le cas
d’avertir le Le&eur qu’il y trouvera de nouveaux déve-
loppemens, ou de nouvelles preuves, des faits que j ’avance.
(b) Je reviendrai aufli à cette efpèce de Montagne à
l ’occafion des mêmes voyages.