
pofitions, qui s’arrange avec tout, s’ empare de
tout ce qui lui convient, & dont par ce moyen
l ’efpèce jouît de tout; & celui qui eft réduit
à des jouïiTances bornées, toujours les mêmes '
& toujours dépendantes ? Cependant je ne m’émeus
plus à l’ouïe de ces étonnantes aflimila-
tions. Il eft de l’effence de cet Etre, fupérieur
à tous ceux qui l’environnent, de raifonner, &
d’ errer fréquemment en penfant raifonner.
Mais comme je me fuis réjoui une fois, de ce
que nous pouvons jouir de la Nature fans la
bien connoître, & de ce que les faifeurs de
fyftêmes ne la changent point.- je me réjouis
auiïï de ce que ceux qui s’affligent eux-mêmes,
en dégradant notre efpèce, ne font point fes
procureurs irrévocables. Je m’ en réjouis même
pour eux ; car je ferois bien fâché que par leur
indifférence ils pùffent aliéner leurs droits.
Si j’ai parlé à V. M. de l’influence des hommes
dans la confervation des Montagnes; ce
n’ eft point qu’ il paroiffe que la Nature attende
d’eux ce fecours ; mais feulement parce qu’il
exifte. Peut-être en réfultera-t-il que les
Montagnes relieront finalement un peu plus
•élevées ; mais d’elles - mêmes elles fe confer-
veroient: c’ eft ce que j’aurai l’honneur de
montrer à V. M. L ’Homme eft une des fins prui"
i cipales de la Providence; il jouît. Elle lui a
I laiffé pour fon bien une partie du travail à
I faire; mais elle n’a pas compté fur lui pour le
i gouvernement en grand. Elle fait bien ce
1 qu’il fera par fa nature, & ainfi il eft un de
fes moyens; il faut que l’ intérêt préfent ou
prochain le détermine : par là il ne fauroit fon-
fig e r à la fuite dés générations. Mais la Provi-
îld en c e en prend foin. Tout eft donc bien dans
||ce partage du travail pour la confervation des
^ M o n t a g n e s ; &; comment ne fe ro it-il pas bien!.