
Ont pu rejetter auifi en. divers tems, foit dans
ia Mer foit fur là Tèrre , des matières fort
différentes , & propres feulement chacunes à
certains végétaux & animaux. De là cecte
furprenañte difpatité qui a été remarquée entre
lès relies des végétaux & des animaux tcr-
reftres & marins enfevelis dans les terres ; &
les végétaux & aniipaux qui exiftent actuellement
dans les mêmes lieux fur la Terre Se dans
les Eaux. Les couches volcaniques fucceffives,
enterrant les générations qu’ elles trouvoient
exiliantes, n’ ont plus été propres à en nourrir
de femblables , quand leurs matières étaient
eflentiellement différentes : èllès fe font ddnc
peiiplées d’ êtres tous différent Ainfi l’Angleterre,
& le Nord en général, n’ ont plus nourri
iTEléphans, quoiqu’on ÿ trouvé des os de cet
animal ; ainfi encore les Mers n’ont plus- été
propres à nourrir ces Cornes à'ammon que nous
prouvons cnfeveües partout dans ies terres.
L e fond de la Mer s’étant eléve' jufqu’à pro?
duire tous nos Continens ; & les matières ré-
jettées par les bouches volcaniques s’ étant éteii?
dues fous les eaux, la Mer a du s’ élever fiicr
ceffivement ; & en effet plié s’cll élevée, & a
couvert une partie même des terres, qui pem
d§nt un teins avoient été à feç. Ç’d l § p
cela qu’aujourd’ hui elle couvre des Forêts &
des Villes entières; témoins ces- Forêts que'
l’on trouve (d it- if) quelquefois au fond de-là
Méditerranée ; & cette Ville nommée Luna y
qui, félon Vallisnieri, fe voit fous l’ eau quelque
part entré ŸEtturie Se la Ligurie', Se cette autre
Ville nommée- Cónca, dont Bianchi dit qu’on-
appérçoit les Tours à dix milles de Rimini ,■
témoins enfin, ces clochers au- travers desquels
on navige près de D'ors en Hollande. Et comme,
malgré la ceffation des plus grands travaux
des feux fouterreins,- ils continuent encore en
bien des endroits de la même manière , c’ eil
la caufe de cette Obfervation importante faite
par Bianchi Se Manfredi, < que la Mer s’ élève
dans le Golfe Adriatique, Se même d’un pied
en 1 30 ans fuivant léurs calculs.
Les lits formés' régulièrement dans la Mer
& fur les Plaines-, tant par les Laves, que par
les matières tombées en- forme’ de grêle St de
pluie, ayant été foulevés- enfuite pour faire- les
Collines Se les Montagnes, ils peuvent avoir
formé des arcs■ droits ■ Ou- remveifes, des
angles reétilignes Se curvilignes de toute efpèce’j
leurs lits peuvent être perpendiculaires, tout
comme horizontaux Se inclinés ;• ils peuvent
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