
, , dédiée à S". Rofalie, Protectrice de Palerme,
„ dont la F été fe célèbre tous les ans avec
„ beaucoup d’appareil & de magnificence;
„ L ’ accès de cette Chapelle étoit autrefois très
difficile; mais on y monte aujourd’hui par -un
)t chemin très beàü & très aifé.
„ On découvre par un tems ferein du haut
, , de cette Montagne , non feulement toutes
„ les Isles de Lipari, mais encore les Mon-
„ tagnes de la oôte de Calabre, faifant partie
„ de ? Apennin, qui vient fe terminer près du
Phare. On a fous fes yeux l’Isle d’ Uflica,
„ éloignée du Cap Ste. Rofalie d’environ 30
it milles, & de près dt> 60 des Isles de Liparh
„ S a forme diffère beaucoup de celle de ces
„ dernières ; elle eft peu élevée à proportion
„ de fon étendue, & n’a rien de régulier; d’où
,, l’on peut conclure avec vraifemblanCe, qu’ elle
,, ne doit pas fon origine aux feux foüterrâins.
n'Uftica n’eft point habitée; elle eft trop à la
„ bienféance des Barbaresqües : il faudroit né-
„ celfairement y bâtir un Fort & y entretenir
„ une Garnifon , pour protéger les hâbitans con-
„ tre les incurfions fréquentes de ces Corfaires l
, , dépenfes qui excèderoient de beaucoup l’u*
if tilité qu’on en retirerait.
„ L e Co.up d’ çqil qu’on a éuMont-Pétégrin eft a in i
„ l’un des plus inftruftifs, fur la forme con-
„ ftante des Volcans & fur les caractères qui
„ les diftihguent des autres Montagnes. En
„ voyant de là toutes ces Isles .en forme de
„ Câne ; fachant par les obfervations qite je
„ venois d’y faire, ce qu’ elles étoient ; & me
,, rappellant les vues d’un grand nombre d’Isles,
deftinées à l’ufage des Marins; je fus
,, frappé de l’idée que la plupart de ces amas
,, d’Isles répandues dans les Mers , telles que
„ les petites Isles de PArchipel, les Açores,
„ l e s Canaries, tes Antilles, les Mariannes, les
„ Isles du Cap Verd ; ainii que les Isles fort
„ diftantes des Terres dans les deux Océans*
,, comme Stc. Helène , PAfcenJton, la Trinité,
„ Bourbon, Maurice, &c. font vraifemblablement
„ dues à d’anciennes éruptions des feux fou-
„ terrains
Telles font les obfervations de mon Frère fur
la figure générale des Volcans. Obfervations
qui ont été répétées depuis par divers voyageurs;
& fur lesquelles on peut d’autant mieux
compter, qu’ elles découlent de la nature même
des chofes. C’eû toujours une Bouche à fe u ,
qui s’ ouvre dans un lieu b a s , qui rejette des
matières, ou en torrens, ou en grêle ; & ces
matières, partant toujours d’un même point,