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L E T T R E LIL
F in de l'examen des fy jlêmes qui attribuent
a u x F e u x fouterreins l’origine de nos
Continens ------ E x a n ien particulier
de cette quejlion: L ’aâion des F e u x
fo u te r re in s , considérés comme fo u le v an s ,
peut-elle expliquer ce Phénomène %
K e w , le 10 Septembre 1776,
M A D A M E
our e'iever au defîus de la Mer des Continens
qui renferment des dépouilles marines»
L a z z a r o M o r o a principalement recours
à l’effort des feu x fouterreins, comme foulevant
la croûte qui fervoit de Lit à la Mer. Je n’ occuperai
point V. M. de fes autres hypothèfes,
pour former des couches fur les Continens jp§*
mes, par des Cendres ou des Laves : il y a
trop d’erreurs de fait; erreurs qui ne fe ferolent
plus aujourd’hui, & qu’ainfi il eft inutile de relever.
Mais fon hypothèfe de Soulèvement eft
d’une autre nature; & elle a trouvé trop de
partifans, pour ne pas mériter d’être traitée
à fond.
M o r o étend cette hypothèfe à tous les genres
de Montagnes. Les Feux fouterreins, félon
lu i , foulevèrent d’abord la croûte naturelle du
fond de la M e r , & firent ainfi les Montagnes
primitives. Au travers des ouvertures de ces
Montagnes, fortirent des pluyes de cendres,
qui, fe répandant fur le fond de la Mer, formèrent
des couches fans corps marins : car la
Mer n’ étoit pas encore peuplée. Mais lorsqu’elle
le fut, les 'dépouilles des animaux
marins furent renfermées dans c e s . couches*
Ainfi donc, de nouveaux foulèvemens formèrent
des Montagnes à couches des deux efpèces. TeL
le eft l’ idée fondamentale de M o r o : & même
pour nous débarafler d’incidens inutiles, je
n’y confidérerai qu’ un feul point: les foulèvemens.
Mais avant que d’entrer dans cette discus-
fion, je dois en établir les Principes. Il s’agit
d’ examiner la nature de l’Elément que nous al-
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