
trefois, fans que nous en viflipns arriver fur nos
eôtes.
Teltiamed paffe enfuite aux coquillages qui font
fojjiles dans nos Continens, & ne vivent plus
que dans des mers très éloignées. „ Ces efpè-
, , ces, dit-il, peuvent n’être plus voiturées, des
s, côtes où elles fubsiftent gujourdhui, aux rH
„ vages ou elles étoient apportées autrefois. par
j , , les courans, f i entre l’un & l’autre endroit il
„ s’eft formé' une barrière par la diminution de la
„ Mer.... Il peut en être ainfi de celles qu’on I
„ trouve dans les Montagnes d'Angleterre, &
„ qui ne fe rencontrent point dans les Mers
„ dont cette Ifle eft environnée. Ces coquilles
„ ont pu dans les tems préçédens y être voi-
„ tarées par les courans de la Mer des diverfes
„ parties du Globe qui répondent à ces côtes,
,, & par la diminution furvenue à fés eaux, ces*
» fer d’y être amenées. Vos montagnes de Frani
21 ce renferment mille témoignages non douteux
„ de cette interruption de tranfport d’une partie
33 du globe à l’autre, puisqu’elles renferment des
, , plantes & des coquillages de mille fortes,
a propres aux autres parties de la terre, qui r.e
croifient & qui ne naiifent point dans votre
pays? ”
Voilé çertainement qne grande partie du phé*
nomène: mais eft-elle expliquée? Les, coquillages
(PAJîe peuvent en effet être interceptés pour
nous: mais qu’e ft-c c qui intercepte le splantes
& les coquillages d’Amérique ? La Mer Atlantique
’ n’eft-elle pas toujours ouverte, & même toujours.
plus étroite ielbn'lui? Il manque d’ailleurs
dans cette expofition une partie du phénomène.
Parmi ces plantes & ces coquillages exotiques,
il y a aülfi des animaux: les os d’Elé-
phans & de Rhinocéros fe trouvent dans nos
contrées,; ils fe dépofoient donc dans nos fonds
de Mer:,nous étoient-ils auffi amenés défi loin?
Et la multitude d’ entroquer, ces parties d’un animal
du, genre de la tête de médufe, qui ne vit
que dans les Mers du Nord, arrivoient-• elles
auffi de là pour fe mêler avec les produétions
de PAJîe, de PAfrique & de ?Amérique? Voilà
un congrès un peu difficile à imaginer: car
ce font des courans qui doivent fervir de véhicule;
& il n’ eft guère, poflible de concevoir,
comment notre Europe pouvoit être un centre
où des courans aboutifloienr du Nord, du Sud,
de l’Eft & de l’Ouest.
Mais voici qui comble la mefure des confé-
quences bien vues dans le fyftême, & des faits
mal vus. J’avois,remarqué dès l’entrée, en es-
quiffant les conditions néceflaires à. un fyftême
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