
iëait François en 1720. Il relia pendant deux
heures aux environs du Vaiffeau, paroiffant
curieux, & fort peu effraye' des tentatives que
l’on fit pour le tuer ou pour le prendre : après
quoi il s’ éloigna , de forte qu’on le perdit de
vue. Il n’efl point dit qu’ il plongeât; il nageoit
tout comme un • homme ordinaire, qu’ il- étoit
fûrement : car il faut deshabiller les hifloires
de Teltiamed du mervëilleux fous-lequel il les
préfente ; bu du moins de celui dont avoit enveloppé
celle - c i , un Contremaître^,, qui prit
d’abord l’homme nageant pour „ Pombre d’un
„M a te lo t nommé ta Commune,' qui l ’année
„ précédente s’étoit défait à bord du Vais-
„ feau Ça) ”.
Mais venons aux hifloires dont nous pourrions
avoir beaucoup de témoins fi elles étoient
vraies. -„ On m’a afflué, dit-il Çb), qu’on prit
„ dans le Texel il n’y a pas plus de foixante
„ ans, un homme marin qui vécut trois jours,
„ & qui fu t vu dé tout le Peuple (PAmfier dam. ”
On pourrbit donc s’ informer à Amfterdam*
Je n’ofe rien ajouter dé plus.
„ L’hifloire des Pays-bas, dit-il ailleurs Çc),
„ 1 apporte qü’ en l’annee 1430. après unefgran-
„ de inondation.... les filles de la Ville
(si) Totu. II. Pag, 196, (b) p?g. 191,- J É pjg, jg ï#
„ d’Edam.. . troùverènt une fille marine enfevelie
„ dans la fange ; qu’ elles la tirèrent de ces
„ boues, la lavèrent & la menèrent à Edam
„ o ù elles l’habillèrent à leur façon..«. On
„ étoit obligé de la garder à vue, de peur
I „ qu’elle ne fe jettât à l’eau, comme elle
„ avoit tenté plufieurs fois de le faire. Mais
„ après avoir contracté pendant quelques an-
„ nées l’habitude de ne refpirer que l’air, peut-
„ être n’auroit-elle pu vivre dans l’élément où
„ elle étoit née. ”
Il y a ici quelque fondement, comme dans
l’hifloire des Esquimaux, La tradition de Harlem
& d’Edam fait mention de cette femme, que
I le vulgaire croyoit marine; mais que les gens
I fenfés ont regardée comme une pauvre imbé-
I cille, qui s’etoit échappée de quelque part, &
I peut - être d’affez loin; & qui ayant été trouvée
dans les marais, fut montrée pendant quelque
tems comme une femme marine Ça).
(a) J’ai reçu depui*, par la çotnplaifance de Mr. Fa-
g il, Prefident du Confeil de* Bourguemaîtres de Harlem ,
& par celle de Mr. Elout, un deflein de cette femme
prétendue marine, copié d’aprè* un vieux tableau
J qui appartient à ce dernier. Elle a une fort grande
chevelure, & elle eft repré fentéc avec une quenouille Se