
andes, h quelque imputfloti, forte i à laquelle leur
fubflanee, encore presque liquide Ô1 fans conflflance
rfavait pu réflflert s’ il eût vu les maffes énormes
de quelques Alpes ainii tortillées, fon imagination
n’ eût pas entrepris de les comprimer*
Mais il a vu dans ces hautes Montagnes les
touches perpendiculaires, qui certainement non
plus, ne peuvent avoir été forme'es par les eàux,
quoiqu’elles foient plates on légèrement ondées.
Cependant il entreprend aufli de les expliquer
par des dépôts ; & il employé d’ abord une de
mes explications anciennes , de celles auxquelles
j’avois recours pour ramener toutes les Montagnes
à une même origine lorsque je n’ en avois
encore vu que peu. Il fiippofe que des Collines,
d’abord formées par Couches horizontales ou légèrement
inclinées, ayant été minées à leur pied
par les courans, fe font renvefiées, & qu'alors
leurs couches font devenues perpendiculaires
(a). Mais voyant enfuite comme moi, que cette
hypothèfe ne pouvoit fatisfaire qu’ à quelques
cas particuliers, il en vient à l’explication la
plus baroque. „ Indépendamment de ces cas
„ r a r e s , dit-il (T), les difpofitions feüles des
„ fo n d sd e la Mer fuffifent pour donner lieu à
„ la formation d’un feuilletage de ces matières
(a) Tenu I I . Pag. 16. (f>) Pag. 17.
» presque perpendiculaires. La hauteur de feseaux
„ qui les parcourent, leur applique fans discon-
„ tinuer les matières dont ces eaux font charg
é e s . C’ eft ainfi que la broffe, tmpreinte
„ d’une eau blanchie de chaux, applique à un
„ mur une feuille de cette chaux, que la répéti-
„ tion augmente & rend enfin allez épaifle pour
„ couvrir la noirceur & la difformité d’un
„ mur. ”
Et comment auroit-il pu former un fyftême
jufte fur ces Montagnes? Ii ne les connoiffoit
presque pas. Il attribue à celles qui renferment
des dépouilles de la Mer, les minéraux, qui
n’appartiennent qu’aux premières. „ Ce fut
„ d it - il ( a ) , après la découverte des premier«
„ terreins, & lorsqu’ ils furent revêtus d’herbes
„ & de plantes, lorsque la Mer fe vit peuplée
„ de poiffons & de coquillages, que fe formè-
„ rent ces montagnes poftérieures, des débris
„ des premières, & des matières différentes dont
„ les courans de la Mer fe trouvèrent chargés.
,, Aufli eft-cedans celles-ci, que fe rencontrent
„ t a n t de corps étrangers, des herbes, des
„ plantes & des arbres, des poiffons & des ço-
„ quillages. C’eft-là que fe trouvent les métaux
„ & les minéraux, les pierres précieufes, tout
(a) Ton* I I . t i g .