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de dpflous fes glaces* Ceffc là, & dans tous
les endroits femblables, qu’ on doit faire la
principale étude des caractères les plus rapprochés
des deux claffes de Montagnes. J’ y fuis
allé plusieurs fois, mais j’y ai toujours été trop
occupé de l’A ir , pour donner à la Terre toute
l’attention néceffaire à cette recherche.
De l’ extrémité Orientale du Lac de Genève,
cette même fuite de Montagnes fecondaires (que
je nommerai les Bornans, du nom. d’une partie
de leur Chaîne fituée dans le voifinage de
Genève ) accompagne encore quelque tems les
hautes Alpes dans le Valais, à l’Orient du, Rhône
: je ne l’ai pas fuivie longtems dans cette
direction. Mais je l’ai vu recommencer près
de la rive Occidentale; de ce Fleüve dans le
mandement d’Aigle, & continuer d’ accompagner
les hautes Alpes dans les Cantons de Fri-
bourg & de Berne, où je l’ai de nouveau perdu
de vue, du moins pour des obfervatiens
fuivies. Dans toute l’étendue que je viens de
tracer,, ces Montagnes font de pierre à chaux;
ordinairement très brune. Ses couches font quelquefois
fi épaifles que les Montagnes ne fem-
blent faire qu’une maffe; d’autres fois elles font
ii feuilletées, qu’on les prendroit pour des
ardoifes. %
Cette chaîne extérieure des Alpes, quoique
évidemment d’origine rparine, a cependant des
caractères qui la diftingu'ent de la plupart des au-
jtres Montagnes de la même claife ; & ces caractères
femblcnt annoncer plus d’antiquité,
e crois d’abord pouvoir les regarder comme
les Montagnes fecondaires les plus hautes de
■notre Continent. (J e ne parle ici que des
JwTontagnes marines.) Enfuite leur deitruCtion
jfeft beaucoup plus grande que celle d’ aucune
■autre Montagne de ce genre qui me foit connue :
||ar elles font presque aufli couronnées de Pics
fbue les Alpes primordiales; & ces Pics, étant
ta r couches, montrent des reites d’ anciens fom-
inets qui devoient avoir une grande étendue,
l e q u i,, joint à quelques .dérangcmcns dans,
leurs couches, paroît indiquer que ces Montagn
e s ont été expofées plus longtems que la plu-»
part des autres Montagnes fecondaires, aux ré-
'volutions qu’effuyoit le fond de la Mer; &ç
ftu’elles en font forties déjà fort altérées. Jq
■eviéndrai à cet objet,
I Mais ce qui frappe le plus dans ces Monta7
mnes, c’eft la petite quantité dè corps marins
«u’elles renferment, en comparaifon de
■Ciafle énorme. Nous y en avons rarement trouve'
mon frère & mpi, quoique nous les avons.
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