
,y en cela peu différent de celui des autres
„ hommes, les porte à ne chercher d’abord,
„ ni uniformité ni loi dans les phénomènes
„ q u ’ ils obfervent; commencent - ils à y re-
„ marquer, ou même ,à y foupçonner quelque
„ marche régulière, ils imaginent aufïïtôt la
plus parfaite & la plus fimple,-..,”
C’ eft à l’ égard des opinions fur la Figure de
la Terre, que Mr. d ’A l e m b e r t faifoijtcette
réflexion, qui s’applique aufli 4 pxaétement à
l ’hiftoire des découvertes fur les Montagnes.
Avant qu’ o n 4 eût obfervé leurs couches &
qu’on y eût trouvé des corps marins, on ne
les voyoit guère que topographiquement; &
fx l’ on venoit à les confidérer dp quelque côté
phyfique, ce n’ e'toit pas pour en tirer des con-
féquences fur l’hiftoire de notre Globe. Mais
on n’eut pas plutôt remarqué les couches & les
coquilles, que l’on vit partout l’ ouvrage de
l’eau. Les Montagnes, d it- on, font faites par
couches : elles renferment des corps marins jufqu’à
la plus grande profondeur. On m’ examinoit
point fi c’étoit toutes les Montagnes (a).
Mr. B o û r g u e t , Naturalifte Suiffe, géüé-
(a Depuis que j ’ai connu les Mineaïs Allemands,
j'a i eu oceafion . d’apprendre qu’ils diftinguent depui»
ralifant quelques obfervations particulières ,
dépeignit toutes les Montagnes comme ayant
la figure des fortifications, où les ■ angles faillans
correspondent toujours avec des angles rentrant
dans les ouvrages parallèles. Cette remarque fut
faifie avec avidité; on ne douta plus que les
courans de la Mer n’ euflènt fabriqué toutes les
Montagnes, parce qu’ on obferve dans; les infle- ,
xions des courans, dans celles des Rivièrest
par exemple, que’ les parties- ; Jaillantes d’un
bord, correspondent le plus fouvent' aux parties
rentrantes du bord oppofé.
Se, croyant fûr de ■ la : généralité de fa .remarque,
1 Mr. B o u r g u e t plaçait aufïï partout
des couches & ,des coquilles. „ La longue
„ chaîne de Montagnes, d ifo it- il, qui s’étend
„ d’Occident eh. Orient, depuis le fond du Porlongtems
les Montagnes à Filons, de« Montagnes à
couches. Mais je n’ai pas remarqué, qu’avant les tems
dont je parlerai, ils en euffent tiré des conséquences
Gosmologiques* Leur attention étoit tournée vers la
Minéralogie, où ils s’avançoient à grands pas; préparant
ainfi un fond rithe d’obfervations pour la connois-
fance de la Terre. J’aurai oceafion d’en parler en rendant
compte de plulieurs voyages que j ’ai faits dans quelques
- unes de leurs Montagnes depuis que ces premières
Lettres font'écrites.
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