
gompofe ; maffe à la vérité crevqffée, mais
par des caufes poftérieures à l’exiftence de I3
Montagne ; il n’y a point ià de couches qui
marquent qn’ eüe ait été faite par açcumüla-
tion. L e ' Marbre au contraire eft toujours par
çfiuçkes, tantôt épaiflbs, tantôt - minces, mais
toujours telles qu’on peut voir que les matières
qui coropofent une Montagne de Marbre,
s’y font accumulées en plufieurs fois. Enfin
les accidens caraétérifent encore les deux matières
, & les claffes de Montagnes-qu’elles, corn-
pofcnt. Les cryütallifations q,ui fe font formées
clans le Granit, font presque toujours de la nature,
du Qitartz, matière vitrescjjble. Dans le
Marbre ; elle font toujours de fpath, matière
çalcaire. 11 y a des mines d’étain dans le
Granit; jamais il n’y en a dans le Marbre.
Mets. fans, détailler davantage cqs accidens ea?
raétériftiques, il fpffit d’ajouter celui qui enfin
range pes deux efpèçes très, diftinétes de Montagnes
flans leurs clafles. Jamais on n’a vu de corps
>,marins dans les Montagnes de Granit ; celles de
Marbre au contraire en contiennent toujours.
Voila donc deux eijpècçs de Montagnes> dont
l ’une n'offre rien qui nous autorife à penfer que
la Mef l’aît formée; -tandis que nous, ne fau-
$PÎ?§ féfpièf de- croire que l’autre a été faite
par la Mer. Mais nous ne pouvons pas én*
fuite ramener décidément toutes les Montagnes
à l’une ou à l’ autre de ces deux Claffes;
car les caractères fé mêlent enfin ii fort, qu’où
ne fait plus à quoi s’en- tenir. Pour les clas-
fer fûrement, il faudra découvrir d’autres caractères
; ou imaginer du moins d’autres caufes
concourantes avec l’aétion de la M e r , pour former
dans fon fein des Montagnes \ ce qui foiit-
niroit alors des claffes diftlnftes de celle où
nous ne voyons que de limpies accumulations
de matières, transportées par des courants,
& dépofées dans le calme.
Ainfi, par exemple, nous trouvons des Ar-
doijes horizontales ou peu inclinées, qui renferment
entre leurs feuillets des corps étrangers
dont ils ont l’empreinte; comme coquillages j,
poiffons, végétaux: voilà certainement des
Montagnes fecondaires. Mais nous trouvons
suffi des Ardoifes dont les feuillets font presque
verticaux, enchaffécs dans dés Montagnes *
où d’ autres maffes très voifînes font en feuillets
tortillés; & -aucun corps étranger n’ eft
renfermé, moulé, entre ces feuilles, Que dire
de cette efpèce de Montagne? Je ne déciderai
point que l’eau n’a pas eu de part à fa formation
v mais je crois bien pouvoir affirmer* que â
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