
„ pièces d’or & d’argent fabriquées de main d’bom-
, , me. Ces corps (a jo u te - t - il) ne peuvent évi-
jj demment avoir été produits dans ces pierres
„ par aucune femence; & ils ne font pas moins
„ que les corps des animauxmarins &terreftres.,
„ des preuves fans répliqué de la formation de
„ nos montagnes dans le fein de la Mer mémÆ?
Oh! finement je ne répliquerai pas ! Je
bifferai tous les Naturaliftes répliquer pour moi
fur la nature, de cette preuve d’un propofition
d'ailleurs très, vraie. Voilà comment, après avoit
raffemblé beaucoup de vérités » & de vérités
importantes à la matière qu’ il traite, il commence
à les mêler de Fables. Et avec queL fé-
rieux ne 1 es allègue - t-il pas ! En voici un exemple
qui vaut la peine d’être rapporté.
Après avoir fixé la diminution de hauteur
de la Mer à 3 pieds dans dix fiècles, & parlé
de la terre cuite, comme fe trouvant dans mille
endroits parmi les, corps marins, il vient à l’Homme
, le fabrieateur de cette terre cuite : & examinant
depuis combien de tems il a été formé,
voici ce qu’ il en dit (a).,. On pourra, fur lafeule
„ connoifl'ance du progrès de la diminution de
„ la Mer d’ un fiècle à l’autre, juger à peu près
„ du tems depuis lequel çç globe eft habité par
(a) Tom. { I. Pag. 60.
„ les hommes. Il fyffira pour cela de reconnoî-
it tre les endroits les plus élevés des montagnes
„ dans la pétrification desquelles on trouve de
v la terre cuite f qui eft l'ouvrage de la main des
f, hommes, En mefurant enfbite l’élévation de
■ ces lieux au-delTusde la fuperfioie préfencc de la
„ Mer... ” Je m’arrête, car en vérité je n’ ai pas ta
" fpree d’en copier davantage : V. M. voit bien toute
l’étendue de l’ argument, qui’ aboutit à quatre
cent mille ans, & au fi feulement ou
trouve de la terre cuite dans les carrières à 120a
pieds au-deffus du niveau de la Mer. Je connois
le Monte tejiaceo formé des pots cajfés des habitans
de l’ancienne Rome; j’ai vu des urnes antiques,
des lacrymatoires, des lampes, des va/es étrusques
trouves dans: des terreins dé à remués;
mais jamais je n’ai vu , ni ouï dire qu’on ait
vu, un morceau de terre cuite dans les, carrières
des montagnes; je n’ai jamais appris qu’on y eût
trouvé ni poignées d’agate, ni pièces d’or & d’argent.
Enfin il n’ y eût jamais de rêve pareil,
joint à tant de réalités, dans aueirn ouvrage de
phyfique. Et puis calculer d’après cela l Cependant
ne nous étonnons point; cette dernière
çireonftance n’ eft pas la plus extraordinaire : il
n’eft que trop fréquent de voir revêtir de l’ap-
pareft des calculs, & même de calcus trèsrele