
direétion presque verticale ; & elles ne p eu vent
s’ éloigner d’une manière fenfible, que pat
Haétion des Vents. Alors tout eft fournis à un
ca lcu l, dont les éle'mens certains , ou qui du
jnoins peuvent être évalués fans écart, font, la
hauteur à laquelle les matières parviennent,
le tems qu’ elles demeureroient à tomber de là
jusqu’au niveau de la Mer qu des Plaines , &
Pefpace horizontal que parcourt le plus grand
vent pendant ce même tems. Cet efpace fera
la plus grande diftance où pourront atteindre
ces matières. Car dans le mouvement horizontal
le plus violent, les corps qui tombent, ne
laiffent pas de s’approcher de la Terre dans un
même tems, de la même quantité qu’ils s’ en
feroient approchés s’ ils étaient tombés verticalement,
livrés Amplement à la péfanteur. Cç
principe eft certain : & dès lors il n’y a quç
la pouifière la plus déliée, celle qui eft fi légère
qu’elle peut' à peine fe frayer chemin dans
l’air, qui puifle parvenir à une grande diftan-f
c e ; nous pouvons en juger par l’ inclinaifon
que la neige, matière déjà il légère, prend en
tombant par les plus grands vents. Quels ma-;
tériaux, pour faire dans la Mer les couches des
Montagnes l
J.1 falloit cependant les imaginer ainfi , pour
pouvoir les tranfporter à de grandes diftances
des Montagnes primitives. Car pour les Laves, on
conçoit au prémiqr inftant qu’elles ne peuvent
pas aller bien loin- Cependant notre Auteur
ne laifle pas d’en étendre couche fur couche,
partant on ne fait d’où , pour former par
exemple des chaînes de 6o à 70 Lieues, telles
que le J u ra , &, compqfées de couches de
pierres, toutes horizontales ou à peu près.
Içi on eft embaraffé de nombre des réfutations.
Toutes les Laves font vitre/cibles ; la
plupart de ces Montagnes font cataires. Les;
Laves ne peuvent s’étendre qu’avec de la pente
, & dans l’étendue de éo ou 70 Lieues, ces
Montagnes confervent la même hauteur moyenn
e , avec des inflexions contraires à toute poifi-
bilité d’écoulement; nul Cône, nul Crçter dan§
çes Montagnes,,
Et fi, de la figure extérieure des couches,
nous pàflons à leur compofition intérieure,
que deviendra ce fyftême ! Ici je dois traduire
littéralement pion Auteur : je n’oferois me contenter
d’un extrait.
,, Nous n’avonsi, d it - il, ni befoin, ni droit
„ d e feindre, pour expliquer les phénomènes
„ naturels, & particulièrement celui que noua
examinons. Nous n’en avons pas le droite
s