
Aftronomes peuvent avoir apperçu à cet
égard, provient de quelqu’ autre caufe.
Ceci me donne occafion de remarquer, que
ceux d’ entre les Aftronomes qui porteront une
attention plus particulière à cet objet, pour,
ront s’aider d’obfervations fur le Niveau de
la Mer pour vérifier leur conjecture. Car en
déterminant d'abord fur laquelle des côtes habi-
tées devroit fe faire le plus grand changement
de ce Niveau d’après leurs obfervations, ils
apprendroient bientôt-s’il s’opère en.effet. Et
f i , comme quelques Aftronomes- Pont penfe',
il fe fait feulement une efpèce de balancement
presque infenfible dans les Pôles, on trouve*
roit peut-être par les mêmes calculs, T’explk
cation de quelques mouvemens de la Mer,, qui
ne répondroient pas aux caufes connues..
Il faudra s’aider de la Géométrie pour déterminer
quelles feroient les côtes où le change*
ment fuppofé dans les Pôles devroit influer lg
plus fur le Niveau de la Mer ; car cet effet
ne feroit pas uniforme fur toute la Terre., La
force centrifuge, qui eft la caufe du changement,
& qui eft proportionnelle à la grandeur
des arcs de rotation, eft peu différente
dans le s . premiers cercles parallèles à l’Equateur.
Si V. M. veut bien jetter les yeux fur un
globe terrejîre, Elle y verra que les diamètres.
; de ces premiers cercles, diftans par exemple
de dix degrés de part & d’autre, font presque
; les mêmes que celui de l’Equateur. Ce n’eft
qu’entre les cercles de 40 à £0 degrés de latitude,
que le changement devient tel que je,
Pai fuppofé. Mais enfuite il croît très rapidement.
Il feroit déjà presque, double, c’ eft-à-
dire de plus de 7 pouces de variation dans le
Niveau de la M e r , pour chaque fécondé de
changement dans les Pôles, aux environs de la
pler Boltiqu e ; c’eft - à - dire dans des Régions,
où les hommes, nç manqueroient pas de Pob-
ferver.
Il eft vrai que, ces grands changemens ne.
s’appercevroient que dans la ligne où' fe mou-
vroient les Pôles. Mais la,ligne Phyfique, dans
laquelle les changemens feroient à peu près
les mêmes, ayant une grande largeur , . nous
¡avons,; la plus grande probabilité que cette
efpèce de Zone pafferoit fur des bords habités
par des hommes, qui s’ ayancent affez près de
la Mer avec leurs étabiiffemens, pour nous
avertir de changemens tels que ceux là.
Au refte je ne fais cette remarque qu’à l’égard
des fecours que l’Aftronomie pourrqit ti-
fer de çes obfçrvations : car dans le fyftême
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