
lîieftt la gerçure régulière de certaines Laves,
Occafionnée par le refferrerhent de leur matière
en fe réfroidiffant: Ne pouvant fe rapprocher
en tbuti elle s’ eft reflerre'e par parties, en formant
des gfouppes réguliers? -par la nàture de
fes particules conftituantes & de leur attraction
mutuelle. Or on voit urie caufe de plus-,
dans les Volcans anciens, que dans les maternes
, pour produire cet effet; c’eft de s’être
formés dans la Mer, o u , fans compter la préïence
du fe l, l’attouchement feul de Peau, en produifaiit
une condenfation plus fubite, a pu être une
c i r c o n f t a n c e déterminarite.
Il faut fans douté encore d’autres circonliancés
pour produire des Bafdites; comme uné plus
' orande homogénéité dans lafubftance de la L a v
e , & certaine attraction mutuelle dans fes
parties. Ët nous voyons au moins-, que quoique
les Bafaltes refiemblent aux Laves ordinaires
par le genre de leur fubilance, ils en différent
par une plus grande homogénéité & dureté.
preuve par deux Bafaltes vo ifim , qui fè font partagés
an morceau de Granit. Je me fouviens à ce fujet , d’avoir
vu plufiers Bafaltes, dans tes Volcans que je décris
ci - après, dont la furface montroit la coupe de pîerf'ea
étrangère*.
té. Auffi t ro u v e - t -o n dans des Volcans anj
ciens, qui ont fans doute la même origirie que
les Bafaltes, mais dont la matière n’étoit pas fi
( homogène, des Laves dont les caffures,, très
multipliées, n’ ont aucune régularité.
Je ne dis pas que tous les Volcans éteints qui
■ font à la furface des terres, ayent pris leur
origine dans la Mer : je crPis au contraire, qu’il
| a pu s’en former depuis que nos, Continens
I font à fec; tels que le Monte nuovo. .,Mais e
\ penfe auifi,que ce ne peut avoir été qu’auprès
de la Mer, ou du moins dans des lieux bas, où
fes eaux pouvoient pénétrer & caufer des ferj
mentations. Tous les phénomènes, comme fa i
eu l’honneur de l’ expofer à V o t r e M a j e s - '
t é , concourent à donner cette caufe1 aux feux
fouterreins. Il en eft fans doute qui fe font
■
maniféftés tout à coup, fort au-deffus de ce ni-
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| veau; puisque c’ eft jusqu’au fommet des p lu s \
hautes Montagnes du Globe , les Cordillères.
Mais ce n’étoient là fûrement que d’anciennes
bouches,dont le foyer exiftoit encore, & qui,
au bout d’ un long tems, avoit amaffé affez de
matières pour les porter jusqu’au haut du canal.
(a).
( a ) J’ai eu occsfion d'expliquer ce que je penfe de
Tome II, V I • Partie. H h cecté