
ment : je me bornerai donc à' deux de pius ;
dont l’un d’abord mérite cette diltinftion de
ma part / parce qu’il eft un peu mon compatriote/
& qu’il doit à mon- frère-fon apparition
parmi les fojjilcs obfervés. Il y avoit longtems,
que iions ’ remarquions dans le moellon d’une
Montagne de Savoÿe fort près de Genève,
nommée Salève, des’ fragmens d’un coquillage,
dont notre imagination ne faVoit que faire.
Leur forme extérieure approchoit beaucoup de
celle de l’ oreille de mer; mais à 'd ’autres égards
elle par oiÎToit • âpparteriirà; la' elafle dès bivalves.
A force de; recherches Se de-travail, mon-frère
eft'parvenu à tirer du rocher quelques-uns de
ces follilese éhtiers biém dépouillés; e è :font
en effet des tiivaîves^, -qm participent à l’ùfpèce
des coeurs-&c à Celle des ! grifîtes / quoique très
différens: de- i ’ùne: dë l’autre ; en un mot
il n’ y ‘a rien dé -tiiëh>•approchant’dans les coquillages
naturels, Il efh encoré à' la pour fui te
d’ èn autre coquillage, dont flous connoifïîons
auffi les fragmens ; qui he‘ férà probâblement
ni moins ifinguliér, ¿ i moins inconnu-dans lès
mers Ça"). ' 9"
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(<J.) Mon frère a découvert dès lors ce coquillàge
presqu^ender; Les premières fois que nous apperçu-
mes fes fragmens dans la pierre , nous étions tentés de
On trouve encore un fo ß le fort extraordi-.
naire ,à Barbézieux en Saintonge, dans des caries
prendre pour une cryftallifation brune qui rempliifoit
des fentes : leurs caflures préfentoient des bandes ftriées
depuis 3. lignes jusqu’ à iS/'lignes de largeur, dont les
ftries étoient perpendiculaires aux furfaces couvertes
par la pierre. Ayant enfuite dégagé pluüeurs de ces
morceaux de leurs enveloppes , nous vîmes clairement f
que c’étoit lejs fragmens d’un coquillage bivalve,, dontj
l’organifation étoit parfaitement femblable à/celle de la ,
Pine marine , qui, dans fes caflures., montre auOE,des ftries
ou fibres, parallèles, perpendiculaires apx, furfaces. Mais
nous n’en avions jamais trouvé de morceaux affez grands
pour pouvoir déterminer la forme du coquillage entier.
Mon frère perfévérant dans la recherche, a trouvé
enfin ce foßle (que je nommer ois pinigène) avec ces;
deux valves réunies. Ce morceau , quoiqu’un peu mutilé
, montre que le* coquillage eft en effet b ivalve,
que fes deux valves ne fontpas.fymmétriques : l ’u ne, fort
épaiffe, eft convèxe. & couverte de gros tubercules; l ’autre
plus minçe,, eft applad^, s’élevant vers la charnière,,
& fa furface, irrégulièrement ftriée , repréfente groflîè-
rement les nervures d’une feuille: elles ont toutes deux
la même organifation. Cette coquille a 6 à 7 pouces
4e long , fur environ. 4 pouces, d e . large. On tro.uye
quelqiiefçis dans la même Montagne des.fragmens de la
T $ feî 0?JWï* de..cfr,coqui^j»ge,? qui ont, jusqu’^ ,2 pouces
d'épaiffeur.,
L autre bivalve dont j ’ai parlé dans ie texte, eft çn