
quent de tout le monseau, de toute une Mon*
lagne, Il fuffira donc que f-aie conduit les;
Montagnes à ce p o in t, & montre' que rien ne
viendra enlever les obilacles qui empêchent
les pierres de rouler, pour que j’aie rempli la tâ-
fhe que je me fuis impofée.
Il faudra pour cet effet examiner les révolur
tions des Montagnes, c’ e ft -à -d ir e les différens
e'tats par lesquels elles doivent paffer pour arriver
à n’ étre que de limples monceaux. Mais
parceque cet examen fera long, & que V. M. ne
verroit peut-être pas d’abord combien il devient
inte'reffant en lui-même, je le ferai précéder
d’un autre qui montrera fon importance; c’ eft
çelui des moyens par lesquels la Nature fixe
pour toujours, les monceaux de matières terreftres
qui font déjà fixés depuis quelque tems. Lorsque
V. M. fera fûre de ce eôté-là, E l l e écoutera
plus volontiers les détails des caufes qui
produifent çe premier repos dans les Montagnes.
mm
L E T T R E XXIX.
Suite de Fexamen de Fatôion des Eaux fu r les
Continens — — Les M o u s s e s , puiffantes
confervatriees des Montagnes ,-n*- S f -
fa i fu r la T e r r e v e g e t a b l e ----- -
Sà couche fu r la furface de nos Continens
prouve qu’ils ne fon t
pas anciens.
L a u s a n n e , le 23 Janvier 1776.
m a d a m e
T u fcs objets accoutumés' perdent peu h peu
le pouvoir d’attirer notre attention. Nous
fommes partout environnés de merveilles, &
nous admirons peu, parce que nous ne devions
pas fans çeffe admirer. Mais fi les mêmes objets
fur lesquels nous reliions froids par habitude
, viennent à fe préfenter fous d’autres fa-
çes; notre attention fe réveille, & ce qu’ ils
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