
dans la Cabane, maigre' quelques infirmités; &c
confia la pendule de la Ferme à fon frère,
Pour plus de précaution encore, il changea
l’ordre des pendules ; celle qui avo.it été en bas ,
fut mife en haut, & réciproquement. Quant à
l’ami, on ne lui-confia d’autre partie de l’expérience,
que celle de donner les fignaux, où il
ne poùvoit r i fe. tromper, ni tromper. Mais
pendant fa durée, il alloit de tèms en tèms
plaifanter le pauvre infirme, qui fe confoloit,
en penfant qu’il riroit le dernier.
Le 1er. de feptembre on compara dé nouveau
les notes.. . . . . & l’ ami triompha. La pendule
de la Cabane avoit avancé, comparativement
à celle de la Ferme, de 28. min. 20. .fec. & il
n’ y avoit plus lieu de fufpcùter l’exactitude des
obfervations.
I l ne fallait rien moins que ces nouvelles expériences
pour ramener Jean 'Coultaud: tant fon
préjugé étoit fort en faveur de- l’opinion Newto-
nienne; Mais il remarque er.fuite, ,, qu’il ne
„ fa u t pas s’obftiner à tenir pour vrai tout ce
„ qu’ont transmis les hommes d’ un ordre fripé-
, , rieur, commè fi le domaine de l’erreur ne
„ pouvoit - s’étendre jusqu’ à eux. . i. &
alors il fe rënd à l’évidence.
Çonnoiffant le degré de certitude de fes ex*
péricnccs, il invite d’autant plus hardiment les
phyficiens à les vérifier. Mais .efpérant qu’ elles
ferviront déjà de règle, il les regarde comme
le cercueil de. Pattraâion & de Jes loix. Il
bouleverfe alors tout ce qu’on tenoit comme
certain, d’après tant d’ autres confidérations
qui avoient confirmé la Théoïie Newtonienne.
Quel, cas doit-çn faire, d i t - i l , du nombre presque
infini des çonfiéquences qu'on en a tirées'! Il
calcule donc à nouveaux fraix, & il trouve, dans
fes obfervations, que la. pefanteur augmente justement
en proportion de l’ éloignement au centre
de la Terre. .. LU pefanteur ayant été trouvée
par diverfeS; expériences plus grande yers les po»
les que fous J’Equateur; il en conclut que ig
Terre eft a.1 lo^igeex.veys les, pôles, & tout ce qui
s’enfuit, ; , \
Les Phyficiens cependant ne furent pas prêts
à fe rendre. Il efi; vrai que le Père Bertkr
s’appuya de ces .qxperipnces pour foutenir fon
fyitême contre Ja Théorie de N f. w t o n.
Mais .Mr. d ’A l e m s e r t la défendit, en montrant.
qu’il pouvoit y avoir teliç diipofition &c
telle nature de Montagnes, , où les .différences
des pendules ferqient dans ce fens, d’après les
loix admifes de la, Gravité. E t même déjà auparavant
Mri B o u g ü e s , qui ayqit fait dans,
f i