
que j’ai rapportées ci-devant mous a fait voir
leurs défauts particuliers en 'les comparant aux
règles de l’hydroftatique: nous les avons trouvées
en défaut aulïï, . quant aux çhangemens
que devroient fubir les bords de nos Continens
fi la Mer fe retiroit ou s’avançoit de quelqu’une
des manières imaginées (V). Maintenant
toute la elafle de ces fyftémes eft contredite
( a ) L 3Académie Royal> des Infer i f tien & balles
Lettres de Paris a propofé pour t ù jé da prix quelle
adjugera à Pâques 1779, de „ rechercher ce que les mo-
„ numens hiftoriques nous apprennent des çhangemens
m arrivés à la furface du Globe par le déplacement des
„ e a u x d e l à Mer.” ( Journal des. favans , Février
»778.)
Par des changement arrivés 4 la fit rface du, Globe,
l ’Académie entend fans doute ceux qui fe font faits fur
les côtes ; puis qu’Ëlle demande de les conftater par deA
monument Eifioriques. Car pour çe qui regarde l ’intérieur
des Comitens, quoiqu ils annoncent bien vifible*
nient un déplacement des eaux de la Mer, il eft décidé
depuis longtems qne ce n’eft pas de VHifioire que nous
pouvons attendre quelque inftruâion.
L ’Académie entend donc probablement qu’on réponde
à cette queftion : „ y a-t-il eu un déplacement des eaux dç
„ la M e r , qu’on puifle conftater par des monumens hifto-
„ rtques ? ** — Alors je ne puis m’empêcher de croire que
1? Mémoire çouropué fera qn de peux qni aura embrafifé
^>ar la nature même de nos Continens. Leur
eonftruction & leur compofition font' telles
fans doute que nous femmes conduits à cher-
ehcr, quand & comment la Mer s’ en eft retirée ;
mais nous n’y trouvons aucune trace de caufe
¡ente, à laquelle nous puiiïïons attribuer ni, leur
exiftence, ni un déplacement fucceifif.
Ces faits pofés, je pourrois en quelque forte
' . ' *
me dispenfer d’ cxamîncr tout autre fyftême de
cette elafle. Cependant il en refte un qui mérite
un examen particulier. Il eft le plus chiméla
négative. Car fans doute on ne dira pas que les faux
de la Mer fe déplapent, quand une Rivière étend un
peu la côte par fon limon ; quand une falaife, battue* par
la M e r , s’éboule , & que les Courâns ou les vagues en portent
les débris quelque part: çout fourmille encore depe,
tits faits pareils lp long des côte?} & ce ne peut pas
être l ’objet de la queftion.
Un déplacement des eaux de la Mer me piroit donc lignifier
i c i , un mouvement progreflif de la Mer même ,
qui , détruifant les Continens d ’un côté & les reformant
de l ’autre , auroit produit des changement p la furface du
Globe. C’eft fur un déplacement pa re il, que la négative me
paroit aifée à prouver par les monumens hiftoriques,
Çar ils montrent indifféremment des terreins perdus &
gagnés tout le tour des côtes, & toujours par des caufes
locales, qui ne fe lient à aucun fyftême général de dénia*
pemenç des eaux de la Mer,