
rières de pierre à chaux: il eft âufli mutilé pour
l’ordinaire, & même on trouve rarement autre
chofe que la pierre moulée dans fon intérieur.
Ces noyaux né rcflc-mbleiit pas mal à des
langues fourrées, & on les nomme ainiï dans lé
pays. Ayant pafl'é à Barbeziéujù Cannée, def-
nière, & connoiffant déjà ce fojfiie par Monfr,
le Duc d e i -a R o c h e f o u c a u l t , dans les
Terres, de qui on le trouve fouvent, je m’ arrêtai
poür y faire quelques recherches, & je recueillis
affez de fragmens de ce corps extraordinaire,
pour juger paisiblement de Ton enfem-
ble. ,C’ eft auifi un bivalve, mais plus barbque
qu’ aucun autre que j’aie vu , par la grande'inégalité
des. faillies de fçs ¿eux valves qui s’ élèvent
l’une & l’autre vers la charnière comme
deux cornes & forment 'la plus grande
partie dm coquillage , dont l’épaifleur eft. très,
grande, comparativement à fa cavité. Des- im-
preflions que j’ ai vues fur la pierre, formées
par fa Turface extérieure, montrent qu’elle eft
prescore
plüs extraordinaire que celui-là, par l ’étonnante
disproportion de fon épaiffeur à fa cavité , & par la
force & la configuration de fa charnière. Us font gravés
l ’un & l’autre & paroi tront dans quelque teins.
I Lettre XL. î>é ¿ A T E R R É . t #
I - traes ¡g ' -
I feuilleté ( a ) . C’eft fûremént là ènçore tía
I coquillage abfolument inconnu dans la Mer.
I Mais, je m’arrête ; fans quoi la foule d’exemples
I de cette espèce de dijfemblance qui me vieii-
I nent à l’efprit, me méneroit enfin trop loin.
Il y auroic auili Un très grand nombre d’exem-
I pies à alléguef de la fécondé dijfemb1ancé‘, favoif
I la difproportion entre le nombre de certains
1 torps marins fofliles, & de leurs analogues Vis
I vans ; mais je me bornerai à un feul : ce font les
I térébratuies, -coquillage bivalvé , ainfi nommé
■ parce qu’ une de fes <dalves eft percée d’un trou
I rond, & dont un autre caradtèie diftinètif, eft
I que fa valve percée dépaffe toujours l'autre au-
I près dé la charnière. On trouve parmi les
I fojftles une variété étonnante de Cette efpècë
■ de coquillages: & quant à ra quantité, on né
I >
I fauroit presque exprimer à quel point il abonde
dans certaines Montagnes •> il faut que lorsqu’
il viVoit dans la Mer, il s’y entafiat quels
quefois comme du gravier. Cependant on n’ cn
trouve aujourd’ hui que bien peud'efpèces vivantes
& elles foht fort rares. Il n’y a pas Vingt ans
que je voyois les Naturaliftes fe mettre près#
qu’à genoux devant une de ces Coquilles qu'ë
( á ) WÍr¿ H i t ÍÁ'Â tiu T s dé fAèV dé* Sir. de' Psffîé Í
décrit qtiélqttë pàft cè fojfll*, û jé né me tfori?pëi •
Tme IL V. Partit. R