
„ de cette côte des preuves fenfibles de cette
„ vérité ” (a) Puis il entre dans beaucoup de détails
fur les deflèchemens connus d’une partie
dé la côte. V. M. fait que j’ai paiTé affez de
téms fur ces bords pour les examiner ; & j’y ai
vu au contraire 1 g preuve de l'erreur de Telliamed.
Toutes ces terres abandonnées par la Mer font
horizontales. La plage eft baffe vis à vis de
l’ ancien golfe ddHières. La Mer avoit formé
à fon entrée, une barre de fable, derrière laquelle
étoient reliées des lagunes, que les eaux
des montagnes ont comblées & comblent encore
peu à peu de leur limon. Il y a des rochers
fur la côte, il y en a à fleur d’eau, & d’autres
que l’eau couvre entièrement: nous nous amu-
fions à y voir ramper les coquillages ; mais aucun
de ces rochers n’ en renferme; ils font de
l ’ efpèce primordiale.
Telliamed fait encore mention d’un rocher
dans lequel on trouve, à une certaine hauteur
au-deffus du niveau de la Mer, des pholades logées
dans leurs trous. Les pholades font un
coquillage de Mer qui, quand il eft jeune, perce
les rochers; puis continue à y vivre en creu-
fant fa demeure à mefure qu’ il s’ agrandit.
Quelquefois les pierres en font criblées; &
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pôn n’ expliqué pas encore comment ces familles
peuvent s’étendre, de manière que chaque individu
foit logé dans un trou diftinét exactement
de la forme de fa coquille, & qui né lui
laiffe que la facilité de l’entrouvrir. On trouve
les rochers ainfi peuplés fur lés bords de plu-r
fleurs mers, & c’ eft un de des rochers que Teltia-
med affure avoir vu à une certaine hauteur au
deffus de la furfàce des eaux. Je voudrais l’avoir
vu moi-même, car il faut un peu regarder
après lui. Si ce phénoiftèfte dêpendoit de lai
c’aufe qu’il lui afiigne, il ferait accompagné dé
mille autres, & ce rocher né ferait pas feul*
Si donc il éxifté réellertient à une hauteur ou
les vagues né puiffent plus atteindre, il à été
foulevé par quelque, caufé particulière. C’ elï
àinfi qu’on voit des Pholades dans les Colonnes
du Temple de Sérape près de Puzzolo, dont lé
fol eft aujourdhui d’ environ 15 pieds âu deffus
du niveau de la Mer. Mon frère, qui les vit-
dans le même voyage où il obférva lé niveau
de la Mér à Venife, remarqua que' trois dés
Colonnes qui relient debout, font rongées dans?
fèténdUé de 4 à 5 pieds vers le milieu du ftffty
fans que lé haut ni le bas lé foiént; & que quelques
colonnes couchées, font percées dans 1$