
*, ceux qui leur font inconnus, les parties mé-
„ me des globes enflammés ou lumineux qui
„ ne font pas encore pénétrées par le feu; que
m tout cet efpace, dis-je, eûrempli desfemen-
ces de ce qui peut avoir vie dans l’étendue
de ce tou t,.. . Or ces femences, ainfi répan-
„ dues dans l’ étendue dë ce vafîe univers, §g|
„ cependant en plus grande abondance autour
„ des Globes opagues, dans les airs greffiers &
>i, dans les eaux, que dans les efpaces imrnenfes
„ dont ces globes font féparés,. . , L ’air que
„ n o u s refpirons, les alimens que nous pre-
„ nons, l’eau que nous buvons, .font tellement
„ remplis de ces femences, qu’elles en font par*
„ tie. Que cette conftitution fit ce mélange
„ foient établis par les loix invariables de là,Na<;
„ turc, ou par celles du Créateur, .cela m’eii
égal : il me fuffit que telle efi PeJJence à
M ta matière.” je ne vois pas que cette hypothè^
fe foit plus ridicule, que certaines qualités m
fmtielles, que d’autres Philofophos ont attribuées
à la matière, pour former l'Univers par
. elle feule.
Il explique eniuite comment. il conçoit, que
quoique les générations des mêmes efpècesfë
faffent plus aifément par les mâles & les femelles;
elles peuvent cependant fe prodqire par
l’effet de la chaleur du Soleil dans les limons,
l a dans les eaux diipofées à la fécondité. C’ eft
jjonc de la Mer qu’il * fait tout fdrtir; les
liantes & les animaux terreftres, comme' les
Iroduétiëhs :réftées jusqu’ ici particulières aux
taux. W; 3t .u ■ tu ; au r i -,
1 II femble d’abord qu’ il -eût tout auffi bien
lu faire naître les efpèëes terreftres fur la Terre
lèche. Mais il craigndit fans doute, qu’on
e lui objectât qu’ il devroit s’en formér tous les
lours de nouvelles par les mêmes caufes; & il a
ireféré par cëtte râifon de cacher tout cè méi
phaiîisme dàhs la Mer. C’eft donc là qu’ il M t
naître d’abord toutes les efpèocs ; qui à la'vérité
i ’ea font pas forties fans \ quelque difficulté;
Jout les «riimaux du moins. Cerit millions tPin-
\ iividus d’ une efpèce auront péri , fans avoir pu
| r. contraâer Pbabltude, maû ïl fuffit que deux
4 foient parvenus pour -avoir donné Heu à Pefpè+
'te (ü),
I Sur les plantes il ne voit pas la moindre d i t
Bculté; il des c ite Ü’entrée pour fonder la fortie
le s animaux par analogie. „ En effet, dit
II, il ( f ) , les herbes, les arbres, & tout ce que
lu la terre produit & nourrit de cette efpèce,
Bd n’ejl --il pas forti de la Mer ? . . . . Je fais que
K {a) Tom. II. pag. 169, (b) Ifeid pag. i ;8 .