
„ les il fort© it dés ftawMés affee ..latoifleaftes,
„ qui firent hauflèr Pille encore plus qu’aupa-
g ra vant,' & que l’ on voyoit affex fréquem-
„ meut lancer de gros Rochers, qui jettoient
„ l’alarme dans toutes les Campagnes voifines.
„ Qu’un jour entr’ autres, c ’était le 15. Avril
„ 1708 , au moment d’une forte fecouffe,
jj presqiûme centaine de cës gtos rochers fu-
„ rent lancés en d’air à la fois» & retombé-
rent fort hetirem&ment dans la Mer jusqu’à
„ deux lieues de dâftance de l’ifle«
Le fécond fait, asaffi intéroflàwt en Jui **nême,
& mieux connu, quoique plus ancien, *
la naiffance du Monte-nuovo près de N&pl
luazzàro Moro ïa raconte ainfi, d'après P a r la i-
îo dans fon Hiftoirê du Véfüve. ,
„ -L a nuit du 29. au 30. Septembre 1538 ■;
après deux années , de ttemblenaensde terre
„ presque continuels, & fuftout après un jour
j, où elle avoit été conftamiifent agitée ; il fe
„ fit enfin , dans de milieu >d’une campagne fei-
„ tile , une ouverture .par laquelle, il fortit -tant
„ de feu, tant de pierres, tant de -fable, qu’il
„ en réiülta une petite Montagne, appolléc
aujourd’hui la Montagne nouvelle ( I l Monte
„ nuovoy, elle occafionna la ruine de quantité
„ d’édifices, de chauds, d ’hommgs t e 4 ’aaf-
»
*
¡0 maux, & enfèvelit principalement fous fes
„ matériaux accumulés tout le Bourg de Tiper*
gola. Cette Montagne a environ trois mifles
a de circuit:, elle n’eft guère moins élevée que
î „ le Mont Barbara, qui en eft peu diftant &
I „ auquel on donne mille pas de hauteur; & fi»
„.pente du «ôté du midi, s’étend jusqu’à la
„ Mer. On voit encore à fon fommet, k
„ bouche d’où fortoit cette matière; qui n’en
n a plus rejette', non plus que du feu, dès
„ qu’elle cefià, fort près de fes premiers tems.
„ Le Lot Lucrin, qui étoit ainfi appelle' à
„ caufe du lucre qu’ il procurait par une abon-
„d an te pêcherie, fût comblé par les matières
„ qui fbrtirent dé cette bouche, & n’eft au-
„ jourd’hui qu’un marais rempli de rofeaux. î l
„ en tomba auift beaucoup dans le Lac Aver~
„ ne-, mais elles n’ y produifirent pas un effet
„ bien fenfîble, à caufe de fa profondeur.”
Çes deux faits font fans doute ceux qui
jettent le plus de lumière ftir toute la matière
des Volcans : on les y voit naître ; & dès
leur naiflànee on prend une idée très nette de
ce qu’ont été dans leur origine ces Montagnes
qui portent aujourd’hui le Feu jusques aux
nues. On ne fauroit douter, quelles m’aient