
§12 H I S T O I R E V. Partir
clu genrp dp celui de Telliamed, que nos Con?
|jnens devant recevoir fucceffryement leur derT
pièrç forme fur les côtes, les ^corps étrangers
qup renferment npsterreins, devroient être fou-
vent mêlés des ouvrages de l’art; & cela même
pft d’autant plus néceffaire dans le fyftême
de Telliamed, que fuivant les élémens de fon
palcul, il y a près de deux millions d’années que
les hommes peuvent habiter notre Europe.
Il y a bien là du tems pour faire des navi-
yires , de la vaiflelle,.des outils, & pour en en-s
fçyelir dans la Mer & fur les côtes.
Sans doute il y a du tems, & Telliamed n’ eft
point encore en défaut. „ J’ai vu, dit - il (a ) ,
„d a n s un rocher efearpé de l’Apennin qu’un
,, torrent ayojt miné dans fa chûte , la proue
d’un bâtiment qui s?ayançoit au dehors de fix
^coudées.. Il étoit pétrifié, Sc fa dureté avoit
, , réfifté à la force du torrent, tandis que la
„ pierre du rocher en avoit été minée. Ce lieu
,, n’eft pas éloigné du Mont Jouë. Il eut fallu
,, ayoir unelongue échelle de cordé qui me man-
„ guoit,pourdefeendre dufommetde la Monta-
„ gne jusqu’à l’endroit où ce vaiffeâu paroilfoit,
, , afin de l’examiner de plus près. Il feroit même
très curieux de le tirer , entier du fein du
(a) Toe?. I Pag. $8«
XLII. DE l a T E R R E. 373
„ rocher, pour connoître la forme des .bâtimens
„ dont on fe fervoit au tems dp naufrage de ce?
„ lu i r cj. Quoiqu’il foit affez ordinaire de ren-r
„ contrer fos débris de bâtimens dans les carnée
„r e s , il eft très difficile d?en connoêtre la forme ;
„ pareeque faifant aujourd’hui-partie de la pierre
„ même, ils font brifés & mis en pièces par
„ les ouvriers, avant qu’on ait pu reconnoître
„ quel eft le tout qui formoit ces parties.
Puis dans une pe'roraifon, où il raflemble les
faits qu’il a allégués en faveur de fon fyftême,
il rappelle, „ mille bâtimens propre^ à' la Mer
„ feule, qu’on rencontre dans les contrées le s ?
„p lu s éloignées d’elle (à) ” Ailleurs, combatr
tant le fyftême de ceux qui fuppofent que les
coquillages fojjiles pourroient bien avoir été produits
par des femences de coquillages, palles
de la Mer dans les terres par imbibición, fyftê-i
me dont j’aurai l’honneur de dire un mot à V. M.
dans la fuite, il leur oppofe: „ qu’ il n’eft pas
feulement queftion des corps d’animaux marins
„ & terreftres, & de leurs parties, que les Mon-
„ tagnes renferment ; qu’ il s’agit encore de tous
„vies corps étrangers à leur fubftance, barques, ani
„ cres, poutres, pierre d’une couleur ou d’un qua?
„ lité différente, poignées d’-agate o,u d’autre matière^
0>) Tom. I I . Pag. ; 3.