et leurs figures ne les expriment pas ; mais j’ai beaucoup mieux à
cet égard qu’un témoignage écrit ou qu’une image tracée. J’ai trouvé
précisément les mêmes plumes dans l’une des momies de Saccara ;
je les conserve précieusement comme étant a la fois un monument
singulier d’antiquité, et une preuve péremptoire de l’identité d’espèce.
Ces plumes ayant une forme peu commune, et ne se trouvant,
je croîs, dans aucun autre courlis; ne laissent en effet aucune
espèce de doute sur l’exactitude de mon opinion.
Je termine ce mémoire par l’exposé de ses résultats.
i°. Le tantalus ibis de Linné doit rester en un genre séparé avec
le tantalus locidator. Leur caractère sera rostnem læve, validum,
arcuatum, apioe utrinque emarginatuni.
2°. Les autres tantalus des dernières éditions doivent former un
genre avec les courlis ordinaires : on peut leur donner le nom de
numenius. Le caractère du genre sera rostrum tares, gracile, arcuatum
, apice mutico ; pour le caractère spécial du sous-getWe des
ibis, ilfaudraajouter sulco lateraliperlotaralongitudinemexarato.
3°. L ’ibis blanc des anciens n’est point l’ibis de Perrault et' de
Buffon, qui est un tantalus, ni l’ibis d’Hasselquist, qui est un
ardea, ni l’ibis de Maillet, qui est un vautour- mais,c’est un oiseau
du genre numenius, ou cou rlis, du sous-genre ibis, qui n’avoit été
décrit et figuré avant moi que par Bruce sous le nom d’abou-hannès.
Je le nomme n um e n iu s i b i s , albus, capite et colla adulte nudis,
remigum apicibus, rostro e t pedibus nigris, remigibus secundariis
elongatis nigro-viola,ceis.
4°. L ’ibis noir des anciens est probablement l’oiseau que nous
■ connoissons en Europe sous le nom de courlis v ert, ou 1 e.scolopax
fa cin ellus de Linné ; il appartient aussi au genre des courlis et au
sous-genre des ibis.
5°. lie tantalus ibis de Linné, dans l’état actuel delà synonymie,
iComprend quatre espèces de trois genres différens , savoir :