La grande tête déterrée en i 8o5 , à W ülfersdorf, non loin de
B le y a , dont parle A n dré S tiitz dans son Oryctographie de la
B a sse-A utriche ( i ) , n’en étoit elle-même pas fort éloignée.
Pour la partie de ce bassin qui s’étend en Hongrie, on a d’abord
les os d’éléphansde Kayser-Steinbruck, immédiatement de l’autre
côté de la L e ith a , dont parle aussi A n dré S tu tz.
On lit, dans le Journal de l’empire d u '26 décembre 1807, un
article daté de Francfort le 21 , portant qu’on a découvert à N eu -
stoedtl ou V a g -U je li, sur le Yag, en Hongrie , en creusant la terre
à quelque profondeur, plusieurs parties du squelette d’un éléphant,
bien conservées.
M. Hammer possède un fragment de molaire de JBuggciu, près
S ch em n itz, en Hongrie, dont les eaux tombent dans la rivière de
On peut voir dans M arsigli, Danub.,p. 78 et pl. X X V I II , X X IX ,
X X X , X X X I , un atlas, un fragment d’humérus, une molaire, un
fragment dé défense et une très-grande mâchoire inférieure, trouvés
en différens lieux de Hongrie et de Transylvanie, la plupart dans
des marais. La mâchoire étoit d’un peu au-dessus du retranchement
des Romains qui va de la Teiss au Danube, vis-à-vis Peter-waradm.
Il n’ en falloit pas davantage pour supposer qu’elle étoit romaine d’origine.
La vertèbre et les dents étoient d’un marais de la Sirmie ,
entre la Save et la rivière de B u szu t, où les paysans disent que
l’on trouve aussi des côtes. E n f in l’humérus étoit d’un autre marais ,
auprès de Fogaras, en Transylvanie, lieu où résidoient autrefois
les princes du pays et qui est proche de la rivière A’A lts.
Une partie de ces pièces se conservent encore au cabinet de l’Institut
de Bologne, où je les ai vues.
F ich te l (2) dit qu’il a été détaché, près de Jeg en y e, district de
R o lo ez, dontles eaux tombent dans le JVIarosh, une défense longue de 1
(1) "Vienne, 1S07, in-12 , p. i 64- . ,
(2) Traité des Pétrifie, du grand duché de Transylvanie, en ail. , Nüremb, 17S0 , m-4 . ,
t, I I , p. 119.
six pieds, d’un monticule tout composé de nummulaires, ce qui seroit
une circonstance presque unique, si elle étoit bien constatée ; mais
il est possible que des couches tendres, remplies de nummulaires,
se soient éboulées sur des terrains plus modernes.
Le Journal littéraire de Goettingen (i) parle d’os et de dents
trouvés près de H arasztos, village vallaque, voisin de Clausbourg,
dont les eaux tombent dans la Teisse.
Briickrnann avoit déjà parlé de dents d’éléphans calcinées de
Transylvanie (2).
Pour revenir à l’Allemagne, nous trouvons dans le bassin du
TVeser, le squelette déterré, en 1722, à Tiede , dans le vallon de
l’Oclcer, tout près de TVolfenbuttel, sur la grande route qui conduit
de Goettingen à Brunswick (3); L eibnitz avoit déjà fait représenter
une mâchelière de cet endroit (4).
M. Berger, chirurgien de Brunswick, vient d’y faire tout récemment
une magnifique découverte, d’une quantité prodigieuse d’os, de
défenses, de mâchelières d’éléphans, rassemblés en un même groupe
avec des os de rhinocéros, de chevaux, de boeufs et de cerfs. Il y a
une très-belle gravure de cet étonnant amas, publiée en 1818 par
M. C. Schroeder, dont je dois la communication à l’amitié du célèbre
M. Blumenbach, accompagnée d’un petit écrit de M. Ch.
B ielin g , vétérinaire du duc de Brunswick (5) ; et l’on en trouve
d’autres relations dans le magasin de Brunsw ick, pour 1817 »
nos. jg et 20 , dans les A n nales de physique , de Gilbert ,
n e . numéro de 1817, traduites dans le numéro de février 1818 de
la Bibliothèque universelle de Genève ; dans les Archives du * •
(1) N°. 6 de 1798.
(2) Epist. itiner. , 48. N. B. Je le cite d’après Targioni, car je n’ai pu trouver le passage.
-(3) Bruckmann, Epist. itin ., 3o; et Hamburg : berichte, vol. de 1744-
• (4) Protogcea, pl. dernière.
(5) Wolfenbüttel, 1819, in-4°. , intitulé en a llem., Histoire de la découverte et représentation
de la situation géognostique du groupe d’os et de dents fossiles découvert près du village
de Tied e , etc.